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Vendredi noir pour les indices boursiers, le point sur le marché obligataire

Une nouvelle fois aurait-on tendance à dire, le marché obligataire démontre toute sa stabilité malgré l’onde de choc que provoque le « Brexit » sur les marchés financiers.

A la mi-journée, à l'exception des valeurs bancaires et des obligations de type subordonné, nous n’observons pas de grosses variations sur le secondaire. Paradoxalement, on serait même tenter de dire qu’un calme relatif règne sur le marché.

Même les obligations d'entreprises britanniques ne semblaient pas impactées outre mesure, alors que les émissions de grandes enseignes comme Tesco, Thomas Cook ou VW Morrison, qu'elles soient libellées en livre ou dans d’autres devises, limitaient leur baisse à maximum deux points.

Les subordonnées et perpétuelles les plus touchées

Comme de coutume lors des moments de grandes secousses sur les marchés actions (-7% pour l'Euro Stoxx 50), ce sont les obligations de type subordonné et perpétuel, plus risquées de part leurs caractéristiques, qui subissent les plus grosses pertes.

On épinglera parmi d’autres la subordonnée Deutsche Bank 2,75% - 2025 qui perdait quatre points à 87% du nominal, au même titre que la subordonnée Vienna Insurance 3,375% en baisse de cinq points à 92% du nominal. L'emprunt Bayer AG 3% - 2075 passait lui sous le pair.

Au niveau des obligations perpétuelles, l’émission 6,298% Groupama perd trois points à 96% du nominal, la Volkswagen 3,50% recule dans les même proportions à 84% du nominal, tout comme la Solvay 5,425% et la Air France KLM 6,25%.

En livre, la perpétuelle Orange 5,875% perdait deux points à 101% du nominal, la EDF 5,875% trois points à 83% et la J Sainsbury Plc, du nom de la chaîne britannique de supermarchés et magasins, perdait deux points à 100% du nominal. La perpétuelle bancaire 7,50% émise par le Crédit Agricole reculait de deux points, tout comme la perpétuelle BNP Paribas 7,436%, également libellée en GBP.

Le taux britannique au plus bas historique, nette baisse du taux belge

Sur le marché de la dette des Etats, le taux du Gilt (bon du trésor britannique) à dix ans vient de toucher un plus bas historique à 1,07%, alors qu’il était pourtant orienté en forte hausse à l’ouverture des marchés.

Plus bas historique aussi pour le Bund, négatif à -0,17%. D'une manière générale, les taux d’emprunts des pays considérés comme solides de la zone euro se détendent, comme le taux belge en repli de 11 points de base à 0,39% et le français en recul de huit points à 0,34%.

A l'inverse, les taux des pays périphériques étaient eux orientés en nette hausse, de 20 points de base pour les taux à dix ans espagnols (1,70%) et italiens (1,53%). Le taux portugais progressait lui de 40 points de base à 3,50%. 

Vendredi noir pour la livre

Georges Soros avait annoncé dans la presse un "vendredi noir" pour la livre sterling en cas de « Brexit ». Le célèbre milliardaire américain avait vu juste. Au plus bas depuis 1985, le sterling a déjà lâché près de 10% face au dollar depuis l’annonce des premiers résultats cette nuit.

La devise britannique abandonne par ailleurs plus de 5% face à l’euro, qui accuse lui un repli de 3% face au dollar à 1,10 dollar pour un euro.