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L’obligation du jour: Chypre (3,75% - 2023) par 1.000 euros

Retour sur l’emprunt à sept ans émis il y a quelques semaines par la République de Chypre.

Membre de l’Union européenne depuis 2004, Chypre a levé cet été un milliard d’euros sur le marché obligataire, à rembourser en juillet 2023. Pour ce faire, le pays a dû proposer aux investisseurs un taux annuel de 3,80%.

Émise à 99,698% du nominal, l’obligation a bien progressé sur le marché secondaire. Il faut compter ce jeudi sur un cours de 101,20% pour se la procurer, ce qui ramène son rendement annuel 3,55%.

La dette souveraine chypriote est considérée comme spéculative par les grandes agences de notation, avec des ratings « B1 » (perspective stable), « BB- » (positive) et « B+ » (positive) respectivement chez Moody’s, Standard & Poor's et Fitch.

Intérêt des investisseurs internationaux

L’intérêt des investisseurs observé sur le marché primaire s'est donc confirmé sur le marché secondaire. Rappelons que le carnet d’ordres avait été bouclé rapidement sur une demande totalisant 2,6 milliards d’euros. Conséquence directe: Chypre avait pu se contenter de raboter le rendement à l’émission à 3,80% contre 4% annoncé à l’entame de l’émission.

Une majorité d’investisseurs internationaux avait participé à l’opération. Ces derniers étaient principalement basés au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Europe. Les intervenants nationaux ont représenté 14% de la demande.

Il s’agissait pour l’essentiel de gestionnaires de fonds, de banques, de banques privées, de fonds de pension et de hedge funds. Ceux-ci ont visiblement apprécié la solide prime offerte par rapport au Bund allemand de maturité comparable.

Retour gagnant

Chypre signait par la même occasion sa première émission obligataire depuis sa sortie officielle du plan d’aide international en mars dernier, comme l'a souligné son Ministère des finances.

Pour rappel, au printemps 2013, la République chypriote avait bénéficié d’un plan de sauvetage international de 10 milliards d’euros, pour sauver une économie plongée en grave récession par ses banques insolvables et leurs créances douteuses. Nicosie a dès les premières heures de la crise pris des mesures drastiques, répercutant notamment sur les importants déposants bancaires (majoritairement russes) l’essentiel de la facture.

Depuis lors, l’économie a fait preuve de résilience et après plusieurs années de forte récession le pays a retrouvé le chemin de la croissance. Son PIB est attendu en hausse de 1,5%, grâce notamment au tourisme qui représente 12% des recettes nationales.