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Un coupon de 2,375% pour le nouvel emprunt d’Israël en euro

Après trois années d’absence, Israël vient de faire son retour sur le marché de la dette en euros, signant au passage la plus grosse émission de son histoire dans la monnaie unique.

Dans le détail, l’État hébreu a procédé à une émission multi-tranches de 2,25 milliards d’euros. On retiendra qu'il a placé pour la première fois un emprunt à vingt ans, rémunéré par un coupon annuel de 2,375%. 

La demande des investisseurs, essentiellement institutionnels, fut au rendez-vous puisque les carnets d’ordre ont été clôturés sur un montant proche des dix milliards d’euros.

Le ministère des Finances, qui tablait à l’entame des opérations sur une levée comprise entre un et deux milliards d’euros, en a dès lors profité pour augmenter la taille d’émission, se réjouissant 'du contexte actuel très favorable pour Israël en matière de taux d’intérêt'.

Financer le déficit budgétaire

Le produit de l’émission servira à financer le déficit budgétaire, attendu initialement à 2,9% du PIB, mais qui n’atteindrait finalement que 2,15% selon une nouvelle estimation publiée cette semaine par le Ministère des Finances. Pour cause, les recettes de l’Etat auraient dépassé les prévisions de près de neuf milliards de shekels (plus de deux milliards d'euros).

Israël tenait également à solliciter le marché de la dette pour rester en relation avec les investisseurs et établir un nouveau benchmark, dans l’environnement de taux historique que l’on connaît en euro.

Ceci d'autant que les agences d'évaluation financière ont revu à la hausse leurs opinions sur Israël ces derniers temps. En novembre, Fitch relevait ainsi d’un cran à « A- » son rating, s’alignant par la même occasion sur Moody’s et Standard & Poor’s.

Croissance de 3,60% l’année passée

Dans sa note justificative, Fitch a notamment souligné la bonne tenue de la croissance israélienne qui, en dépit de la morosité qui règne sur l’économie mondiale, s’est accélérée en 2016, tirée par les exportations, la consommation et l’investissement.

Selon le Bureau central des statistiques, la croissance de l’économie aurait atteint 3,8% l'année passée, contre 2,5% en 2015.

Prudence toutefois, car la hausse du shekel, qui a touché il y a peu à son plus haut historique face à l’euro et au dollar, pourrait bien pénaliser les exportations qui représenteraient près d’un tiers de l’activité économique du pays. Début janvier, la Banque centrale israélienne a d’ailleurs annoncé qu’elle voyait la croissance ralentir à 3,2% l’an prochain et à 3,1% en 2018.

Source

Bloomberg, Israel’s Biggest Euro-Bond Attracts More Than Four Times Demand