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Les emprunts Air Berlin s’effondrent suite à l'échec des négociations sur son avenir avec TUI

Etihad, principal actionnaire d’Air Berlin, a annoncé hier avoir mis fin aux négociations avec le géant allemand du tourisme TUI, destinées à créer une compagnie européenne consacrée aux vols vers des destinations de vacances. Suite à cet échec, Air Berlin ne dispose maintenant plus de projet concret en vue de retrouver une certaine rentabilité.

Dans la foulée, la compagnie aérienne allemande qui affiche sept années de pertes sur les huit derniers exercices, dont une perte record de 782 millions d’euros en 2016, a indiqué avoir demandé une garantie publique auprès des Etats régionaux de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Berlin.

En réaction à ces annonces et aux inquiétudes sur l’avenir d’Air Berlin, les obligations se sont effondrées, affichant des cours très volatils et situés ce vendredi début d'après-midi aux alentours de 65% du nominal pour la ligne échéant en 2018 et de 52% pour l’emprunt 2019.

Niki-TUIfly, un projet-clé pour transformer la compagnie aérienne allemande non rentable

La combinaison entre Niki, compagnie autrichienne et filiale d'Air Berlin, et TUIfly, filiale de TUI, visait à réduire la surcapacité que rencontre le secteur aérien et qui a freiné les gains dans l'industrie.

La structure pensée par les opérateurs devait être détenue à 24,8% par TUI, 25% par Etihad et 50,2% par la fondation Niki, et disposer d’une flotte de quelque 60 avions, selon un accord conclu fin 2016 et s’intégrant dans la profonde restructuration d’Air Berlin.

"Après de nombreux mois de négociation, en toute bonne foi, durant lesquels les parties ont été incapables d'arriver à un accord sur la nature finale d'une telle coentreprise", Etihad a annoncé la rupture des négociations.

Les inquiétudes sur une sortie d’Etihad

Selon Bloomberg, le retrait des négociations avec TUIfly pourrait marquer le prélude d’une sortie d’Etihad dans l’actionnariat d’Air Berlin.

Depuis des mois en effet, alors qu’Etihad ne cesse d’éponger les dettes d’Air Berlin, la presse allemande estime que la compagnie du Golfe pourrait se lasser de la situation et vouloir céder ses parts à Lufthansa.

Lufthansa a précédemment déjà confirmé l’intérêt qu’elle porte à Air Berlin, mais sous plusieurs conditions dont une baisse des coûts de fonctionnement et une reprise de la dette de 1,2 milliard d’euros par Etihad.

Sources 

Bloomberg - Air Berlin Seeks State Backing as Etihad Ends TUI Venture Talks

Zonebourse - Le projet de coentreprise TUI/Etihad avorté, interrogations sur Air Berlin