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Comment investir en obligations aujourd'hui ?

Alors que les taux des deux côtés de l'Atlantique évoluent en nette progression, de nombreux investisseurs s'interrogent sur la stratégie obligataire à adopter. 

Cette remontée des taux fait suite à l'amélioration de la situation économique tant en Europe qu'aux Etats-Unis, poussant les banques centrales à modifier leur politique monétaire.

Sur le Vieux Continent par exemple, la Banque Centrale Européenne continue de restreindre ses achats d’obligations en circulation (essentiellement des bons d'Etat), poussant de la sorte à la baisse les prix des obligations sur le marché secondaire (la demande pour ces actifs étant moins importante) et augmentant en corrélation les rendements offerts.

Actuellement, le taux belge à dix ans se situe ainsi à 0,708%, bien loin de son plus bas de 0,13% touché en septembre 2016. Cette tendance devrait par ailleurs s'amplifier selon plusieurs institutions financières. Attendu aux alentours de 1% pour la fin de l'année chez ING, il est estimé à 1,7% chez BNP Paribas Fortis et KBC.

De son côté, le bon du Trésor américain de même échéance s’affiche à 2,635%, soit un niveau plus atteint depuis 2014.

 

Quelles conséquences pour les investisseurs obligataires ?

Si vous êtes investisseur obligataire, on préconise en période de remontée des taux, de réduire ou d'éviter les obligations longues avec des rendements faibles en portefeuille, ce type d'obligations étant généralement plus sensible à l'évolution des taux d'intérêt.

A l'opposé, les emprunts de courtes échéances, à coupon variable ou certaines obligations high yield semblent plus adaptées à l'évironnement actuel.

Obligations de courtes échéances

Toutes les obligations ne sont pas sensibles de la même manière à une hausse des taux. Ainsi, la sensibilité aux taux augmentera avec la durée de vie restante de l'obligation et inversément, elle diminuera progressivement à l'approche de l'échéance.

Lors d'une remontée des taux, les obligations nouvellement émises sur le marché proposent en effet des coupons plus élevés que celles en circulation avant la hausse effective. Ainsi, une obligation arrivant à échéance dans huit ans, permettra à son détenteur de bénéficier moins rapidement de la hausse des taux sur les nouveaux emprunts que si l'obligation n'était plus qu'à trois ans de son échéance. Le cours de l'obligation à huit ans sera dès lors davantage sanctionné.

L’obligation du groupe brassicole AB InBev, de l’entreprise financière américaine American Express, ou encore l’obligation du fournisseur de services téléphoniques AT&T Inc, sont quelques exemples d'obligations à courtes échéances disponibles dans notre sélection. Grâce au filtre « Moins de 5 ans », il vous est loisible de trouver d’autres idées d’investissement.

Obligations à coupon variable

Les obligations à coupon variable voient leur coupon évoluer au fil du temps, en fonction de l’évolution même des taux d’intérêt. La valeur de leur coupon est en effet revue régulièrement (3 mois, 6 mois,...) sur base des taux en vigueur (auquel est ajouté une prime), permettant de la sorte d'intégrer rapidement les hausses des taux et de réduire la sensibilité de leur cours à ces variations. En contrepartie de cette assurance contre une remontée des taux, les coupons actuels sont moins rémunérateurs que ceux des obligations similaires à taux fixe.

L’ensemble des emprunts de ce type publiés sur Oblis, comme l’obligation 3AB Optique Developpement, du nom de la structure du lunettier Alain Afflelou, la perpétuelle subordonnée Casino Guichard Perrachon ou encore la récente émission du spécialiste des distributeurs automatiques Selecta, peut être consulté ici.

Obligations High Yield

Les émetteurs disposant d'un rating spéculatif sont des entreprises dont la santé financière est fragile. Les rendements proposés en conséquence par leurs obligations sont essentiellement le fruit du risque lié à les détenir en portefeuille. Une remontée des taux d'intérêt aura donc un impact moindre sur leurs cours qu’une information négative sur la société.

Il est cependant à préciser qu'en cas de remontée des taux d'intérêt, certains émetteurs issus de la catégorie High Yield risquent de ne plus savoir se refinancer sur le marché obligataire au vu de l’importance des coupons qu’elles devront offrir. Un risque supplémentaire donc à prendre en considération avant tout achat de ce type de placement.

Sur le marché secondaire, le nombre d'obligations spéculatives est important. On peut citer par exemple, l’obligation du groupe pharmaceutique Valeant Pharmaceuticals, de l’avionneur canadien Bombardier, celle de la compagnie électrique sud-africaine Eskom, du constructeur automobile Tesla ou encore de la maison d’enchères Sotheby’s.