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AB InBev a offert des coupons allant de 3,50 à 4,75% pour ses nouvelles obligations en dollar

AB InBev, numéro un mondial de la bière, vient de récolter dix milliards de dollars sur le marché primaire. Ce méga emprunt a été ventilé en six tranches dont les échéances varient entre six et quarante ans.

C’est la filiale AB InBev Worldwide du groupe brassicole qui s’est chargée de l’opération. Dans le détail, elle a émis cinq obligations à taux fixe, remboursables en 2024, 2028, 2038, 2048 et 2058.

Les coupons offerts, payables en rythme semestriel par l’émetteur, se montent respectivement à 3,50, 4, 4,375, 4,60 et 4,75%.

AB InBev Worldwide a également émis une obligation à taux variable remboursable en 2024.

A chaque fois, la coupure est fixée à 1.000 dollars. Précisons qu'il s’agit d’obligations de type senior non-sécurisées, notées dans la catégorie des investissements jugés de bonne qualité par Moody’s, l’agence leur attribuant un rating « A3 ».

AB InBev, dont l’endettement dépassait les 104 milliards de dollars le 31 décembre 2017, compte utiliser le produit de ces emprunts pour les besoins généraux de l'entreprise, en ce compris le remboursement d’emprunts arrivant à maturité ces deux prochaines annaée.

On rappellera à ce titre que le premier brasseur mondial a émis quantité d’obligations au fil du temps, et que nombreuses d’entre elles se traitent sous le pair. Parmi d’autres, citons l’obligation remboursable en 2026, dont le prix tourne autour des 98% du nominal pour un rendement annuel proche des 4%.

2017, un grand cru ?

L’an dernier, le groupe a connu selon sa direction sa meilleure performance financière depuis trois ans, portée par des revenus en hausse de 5 % à 56 milliards de dollars et un Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) en progression de 13% à 22 milliards de dollars.

L’entreprise brassicole attribue en partie ces résultats au dynamisme de ses trois marques phares, Budweiser, Corona et Stella Artois, qui ont progressé de près de 10% là où le volume global de ses ventes était à l'équilbre.

AB Inbev indique également avoir bénéficié d’importantes synergies de revenus et de coûts dans le cadre de son acquisition de SABMiller en 2016 pour 112 milliards de dollars. Celles-ci ont atteint 1,3 milliard de dollars au terme de l’exercice 2017, portant le total à 2,1 milliards pour un montant visé de 3,2 milliards.

"Notre fusion avec SAB a dépassé nos attentes. Non seulement les synergies de coûts sont plus élevées que nous l’espérions, mais leur rythme de progression est aussi rapide", a par ailleurs expliqué la firme.

Du côté des prévisions pour l’année en cours, le groupe anticipe une solide croissance des produits et de l’Ebitda, sans pour autant donner de chiffre concret.

Comme évoqué précédemment, AB InBev a clôturé l’année sur une dette de 104,4 milliards de dollars, en recul par rapport aux 108 milliards observés un an plus tôt, ce qui ramenait le ratio d’endettement sur Ebitda à 4,8x. L’objectif est d’atteindre un chiffre aux alentours de 2x.