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Le marché obligataire salue l’idée d’un rapprochement entre CMA CGM et Hapag-Lloyd

L’actualité a été riche ces dernières semaines pour le spécialiste du transporteur maritime par conteneurs CMA-CGM, entre le décès de son fondateur Jacques Saadé, l’abandon de l'escale iranienne, ou encore les informations de presse relatives à un rapprochement avec un concurrent.

Selon Reuters, qui a révélé l’information il y a moins d’une semaine en se basant sur plusieurs sources financières, le groupe français aurait approché l’allemand Hapag-Lloyd, en vue d’une éventuelle fusion, par échanges d’actions.

L’union entre respectivement le numéro trois et le numéro cinq du secteur aurait pour but de donner naissance à une compagnie renforcée et de réduire l’écart avec le grand leader, le danois Maersk Line. Un rapprochement entre CMA CGM et Hapag Lloyd, aurait aussi permis aux deux compagnies d’asseoir leur position sur les principales routes commerciales, où la concurrence est particulièrement rude.

Toutefois, un porte-parole du groupe allemand a coupé court à ce qu’il a qualifié de « rumeur de marché sans fondement ». Quant à l’armateur marseillais, il a refusé de s’exprimer sur le sujet, a précisé Reuters.

Le transport maritime est confronté depuis une dizaine d’années à des problèmes de surcapacité qui poussent les intervenants à chercher des alliances pour réaliser des économies d’échelle et survivre.

Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ne sont pas de nature à améliorer les choses. L’administration de Donald Trump est aussi à l’origine de la décision de CMA CGM de ne plus faire escale en Iran, par peur de représailles américaines, selon Rodolphe Saadé, le fils du fondateur.

Sur le marché obligataire, la perspective d’un rapprochement entre CMA-CGM et Hapag-Lloyd est plutôt vue positivement, comme l’illustre le comportement de l’emprunt CMA CGM 5,125% 15/01/2025. L’obligation a accéléré le rebond entamé début juillet, date d’entrée en vigueur des hausses tarifaires appliquées aux clients en raison de la hausse des prix du pétrole. Les dernières transactions réalisées sur l’obligation l’ont été à des prix d’environ 86% du nominal contre 80% fin juin, de quoi tabler sur un rendement de 8,09% jusqu’à l’échéance.