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CMA-CGM au cœur d’une bataille boursière, le point sur l’obligation 2025

Secoué par les turbulences provoquées par la bataille boursière pour Ceva Logistics, le numéro trois mondial du transport maritime de fret CMA-CGM s’accroche, en annonçant le renforcement de sa participation dans l’entreprise suisse de logistique, un des grands noms du secteur.

L’histoire démarre le 11 octobre dernier avec l’offre de rachat non sollicitée d’un montant de 1,3 milliard d’euros du danois DSV et rapidement refusée par Ceva Logistics, car « sous-estimant significativement les perspectives de l’entreprise, notamment dans le cadre de son partenariat avec CMA-CGM ». Dans la foulée, le pacte prévoyant que l’armateur français n’augmente pas sa participation de 24,99% dans le groupe zougois avant le 5 novembre 2018 allait être abrogé, permettant au français de monter sans délai à 33% des actions avec droit de vote. CMA-CGM est donc passé de la parole aux actes, comme l’annonce un communiqué daté du 17 octobre.

Le document précise également que CMA-CGM a conclu une transaction sur dérivés qui lui permettrait d’augmenter sa participation de 4,56%. Dans ce cas, l’armateur français serait obligé de lancer une offre publique d’achat sur sa filiale Ceva Logistics, comme le stipule la loi puisqu’il dépasse le seuil de 33% du capital. Ceci sans compter une éventuelle réaction de DSV qui n’a peut-être pas dit son dernier mot dans ce dossier.

Entre-temps sur le marché obligataire, les derniers développements dans l’affaire Ceva Logistics sont accueillis avec prudence du côté des créanciers de CMA-CGM. L’obligation du champion français des porte-conteneurs à échéance 15 janvier 2025 et d’un coupon de 5,25% a perdu quelques points pour se négocier aux alentours de 85% du nominal, correspondant à un rendement de 8,43%.

Les créanciers de l’emprunt Ceva Logistics Finance BV, d’une maturité égale au 1er août 2025 et d’un coupon de 5,25% ont par contre ont le sourire. Les prix ont bien progressé passant au-dessus du pair pour atteindre près de 101% du nominal, de quoi tabler sur un rendement de l’ordre de 5%.