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Telecom Italia par 1.000 dollars, une obligation fiscalement attractive pour l’épargnant belge

Avec un précompte mobilier porté de 15 à 30% en l’espace de quelques années, l’épargnant belge a vu ses revenus nets diminuer. Fort heureusement, quelques pistes existent pour atténuer l'impact de cette hausse de la fiscalité.

Pour diminuer au maximum cet effet négatif de la hausse du précompte, une des possibilités qui s’offre à l’investisseur consiste à se tourner vers des obligations qui se négocient en-dessous du pair.

En effet, acheter une obligation sous les 100% du nominal permet à l’investisseur résident belge de réaliser une partie du rendement offert par l’obligation en exemption d’impôt.

Pour rappel, le rendement à l'échéance d’une obligation est composé d’une part du coupon et d’autre part de la plus ou moins-value entre son prix d’achat et son prix de remboursement. Ces deux composantes du rendement obligataire sont soumises à deux régimes fiscaux distincts.

Alors que les coupons font l’objet d’une taxation au taux de 30%, les plus-values dégagées sur des obligations sont elles bien souvent exemptées*.

Pour vous informer de l'impact fiscal de vos investissements, les fiches d'obligations sur le site OBLIS mentionnent le T.I.E. (taux d'imposition effectif). Celui-ci mesure pour les résidents belges, le poids de l'impôt sur le rendement d'une obligation. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à en parler avec votre délégué commercial.

Un rendement annuel de 7% avec TIM

Parmi les obligations « fiscalement attractives », nous avons épinglé celle émise par Telecom Italia Capital SA, une filiale de l’opérateur historique chargée de lever des fonds sur les marchés.

Il s’agit de l’emprunt remboursable en 2034, rémunéré par un coupon de 6% payable en rythme semestriel. Le dernier paiement a d'ailleurs eu lieu récemment, ce qui rend l'obligation d'autant plus intéressante d'un point de vus fiscal car il n'y a que peu d'intérêts courus à débourser à l'achat.

Accessible par coupures de 1.000 dollars, elle se traite actuellement aux alentours des 91% du nominal, ce qui porte son rendement annuel à près de 7%.

Cette décote s’explique de plusieurs manières. Tout d’abord, la remontée des taux en dollars qui impacte le cours des obligations à long terme, d’autre part, la situation tendue en Italie qui se répercute sur les actifs transalpins, et enfin, le niveau de dette élevé du la société (près de 30 milliards d'euros).

Telecom Italia est un émetteur considéré à ce titre comme spéculatif aux yeux des agences de notation, Standard & Poor’s pour ne citer qu’elle notant sa dette senior non-sécurisée « BB+ », à un cran toutefois de la catégorie de qualité investissement.

Signalons que l’émetteur de l’obligation étant basé au Luxembourg, le double précompte n'entre donc pas en ligne de compte.

Concurrence accrue

Plus grand opérateur de la botte en termes de revenus (19,8 milliards d’euros) et d’abonnés, Telecom Italia est un groupe diversifié actif dans le secteur des télécommunications.

Présent en Amérique latine, via TIM au Brésil, mais aussi en Amérique du Nord, en Afrique et en Asie, l’opérateur offre des services de téléphonie fixe, mobile, d’accès à internet à large bande, de cloud, etc.

On rappellera que dernièrement, le marché italien a vu l’arrivée d’un quatrième opérateur dans le mobile, à savoir Iliad, maison-mère de Free.

Selon les analystes de Mediobanca interrogés la semaine passée par l’agence Reuters, les craintes de départs massifs d’abonnés TIM vers Iliad se seraient estompées. L’arrivée du groupe fondé par Xavier Niel n’aurait en effet représenté qu’une perte de 50.000 clients pour l’opérateur historique.

‘Nous estimons que TIM a réussi à limiter la fuite des clients et la baisse des revenus prévue pour le troisième trimestre 2018’, soulignent les analystes de Mediobanca.

TIM, dont le principal actionnaire est Vivendi, doit également faire face à la concurrence d’Open Fiber dans le fixe, qui a décidé de déployer un nouveau réseau de fibre ultra-rapide, tandis que le ralentissement économique au Brésil où il est implanté ajoute une contrainte supplémentaire.

Ce lundi, Credit Suisse a lui confirmé son avis de neutralité sur l’action Telecom Italia. Si le broker s’attend à ce que la tendance du mobile se détériore au troisième trimestre, notamment à cause de la guerre des prix, il souligne la tarification revue par Telecom Italia, ce dernier ayant augmenté ses prix de trois euros au cours du trimestre.