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Les investisseurs continuent de plébisciter la nouvelle obligation Bombardier en dollar

En début de mois, la société canadienne Bombardier, un des leaders mondiaux dans la construction ferroviaire et aéronautique, plaçait pour deux milliards de dollars sur le marché obligataire. Manifestement, l’engouement observé sur le primaire se confirme sur le secondaire.

Pour preuve, il faut désormais compter sur un cours proche des 102% du nominal pour se positionner sur cette émission que l’entreprise montréalaise s’engage à rembourser dans huit ans.

En d’autres termes, les investisseurs de la première heure sur le marché primaire réalisent déjà une belle petite plus-value latente.

Pour ceux qui souhaiteraient se positionner aux cours actuels, ils pourront quant à eux encore tabler sur un rendement annuel nettement supérieur à 7%.

Contexte de marché favorable

Pour mémoire, la société avait annoncé son intention de collecter un milliard de dollars au détour de cet emprunt. Les conditions de marché jugées favorables et l’intérêt des investisseurs allaient finalement la pousser à lever le double de papier.

Comme nous l’expliquions dans notre article du 4 mars dernier traitant de cette émission, le contexte est devenu un peu plus favorable ces dernières semaines pour le marché américain de la dette à haut rendement, lequel a rebondi après un mois de décembre difficile.

En outre, selon Bloomberg, la société canadienne a publié des résultats qui ont permis de rassurer les investisseurs sur son bilan.

Bombardier, qui en est au début de la quatrième année de mise en œuvre de son plan de redressement, a rapporté un free cash-flow de 1,04 milliard de dollars au titre de son quatrième trimestre 2018, supérieur aux 890 millions attendus par les estimations consensuelles.

Pour rappel, le free cash-flow est un indicateur important pour les créanciers obligataires puisque qu’il mesure la capacité de l’entreprise à dégager un excédent de trésorerie. Cet excédent lui permet de financer sur ses fonds propres ses investissements, rembourser sa dette, payer un dividende, etc...

Bombardier a également amélioré ses marges bénéficiaires, confirmant au passage ses objectifs financiers 2019, qui tiennent compte d’une progression de son chiffre d’affaires à 18 milliards de dollars (16,2 milliards en 2018).

Emetteur spéculatif

Soulignons toutefois qu’il faut bien se garder de toute euphorie. Les nouvelles obligations restent particulièrement risquées, comme l’illustre le rating « B- » chez Standard & Poor’s ou le niveau du coupon (7,875%).

Ce dernier reste à des niveaux élevés, comme l’étaient d’ailleurs ceux des obligations existantes sur lesquelles Bombardier a lancé une offre de rachat.

Il s’agit des souches 7,75% - 2020 ; 6,125% - 2021 et 8,75% - 2021.

En clair, les investisseurs exigent toujours une prime de risque substantielle pour prêter de l’argent à Bombardier. Et en parallèle, la compagnie canadienne doit mettre le prix pour séduire les investisseurs.

A propos de Bombardier

Avec plus de 68.000 employés répartis entre quatre secteurs d’activités, Bombardier est un leader mondial de l’industrie du transport.

L’entreprise montréalaise, qui alimente la flotte de tram de la STIB en Belgique, a des installations de production et d’ingénierie dans 28 pays, couvrant les secteurs Transport, Avions d’affaires, Avions commerciaux et Aérostructures et Services d’ingénierie.

Eurotunnel confie la rénovation de ses navettes à Bombardier

Côté actualité, on apprenait ce mercredi matin qu’Eurotunnel a signé avec Bombardier un contrat portant sur la rénovation de neuf « Navettes Pax ».

Longues chacune de 800 mètres et composées au total de 254 wagons, ces navettes permettent aux véhicules de tourisme de traverser la Manche en 35 minutes sans que les passagers aient à quitter leur véhicule.

Depuis l'ouverture du tunnel sous la Manche et en 25 ans d'exploitation, ces rames ont assuré en moyenne 300 allers/retours par mois et ont permis à 236 millions de passagers de circuler très simplement entre la France et la Grande-Bretagne, souligne le communiqué d’entreprise.

Le montant du contrat, d'une durée de sept ans, se monte à 150 millions d'euros. Les livraisons des rames s’étaleront entre la mi-2022 et la mi-2026.