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Envolée des obligations Thomas Cook après l’intérêt de Fosun

Du neuf dans le dossier Thomas Cook. Le voyagiste britannique en difficulté financière a confirmé lundi qu’il avait reçu une offre pour ses activités de tour-opérateur de la part de Fosun

Fosun n’est pas un inconnu pour Thomas Cook puisque le conglomérat chinois est déjà le plus grand actionnaire de Thomas Cook avec 17% du capital.

Dans un communiqué diffusé en réaction « aux spéculations des médias », Thomas Cook a confirmé être en discussion avec Fosun dans le cadre d’une approche préliminaire. Malgré tout, il n’y a aucune certitude que cette approche débute sur une offre formelle, a précisé le voyagiste britannique, qui ajoute qu’il fera une annonce en temps approprié.

Les investisseurs pour leur part ont salué la perspective d’un deal avec Fosun. Sur le marché obligataire, les emprunts du groupe ont ainsi fortement progressé en réaction à cette annonce. Le cours de l’obligation à échéance 15 juillet 2023 au coupon de 3,875% s’inscrit aux alentours de 45% du nominal, contre 30% du nominal avant les informations d’un intérêt de Fosun. Malgré tout, pareil niveau de prix incite à la plus grande vigilance puisqu’il témoigne de l’inquiétude persistante du marché sur la capacité de Thomas Cook à honorer ses dettes, même en cas de deal avec Fosun.

Selon Bloomberg, la vente d'au moins une partie de l'opération est cruciale pour la survie de l'entreprise, car un nouveau prêt de 300 millions de livres (+/- 336 millions d'euros) annoncé le mois dernier est subordonné à la réalisation de progrès en matière de cession.

Faut-il rappeler ici que Thomas Cook, l’un des principaux groupes de voyages de loisirs au monde, avec un chiffre d’affaires annuel de 9,6 milliards de livres sterling (+/- 10,8 milliards d'euros) sur l’année arrêtée au 30 septembre 2018, 21.000 employés et 200 hôtels en marques propres, est en grandes difficultés financières, depuis plusieurs mois maintenant.

Les comptes de Thomas Cook se sont franchement inscrits dans le rouge au premier semestre de son exercice fiscal décalé, reflet d’une multitude de vents contraires qui soufflent sur le groupe (le Brexit, le coût des carburants, une météo capricieuse, la dépréciation de MyTravel…).