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Bombardier: l’obligation 7,875% à sept ans repasse sous le pair

L’obligation Bombardier au coupon de 7,875% affichait un recul de cinq points à la clôture des marchés hier soir. Accessible par coupure de 2.000 dollars, le titre voit son cours ramené à 97% du nominal, pour un rendement qui pointe désormais à plus de 8%.

 

 

Coup de frein à la belle progression des titres Bombardier observée depuis la publication des derniers résultats du transporteur début novembre. En cause, un communiqué avertissant que la société montréalaise ne serait pas en mesure de remplir ses objectifs financiers pour 2019.

Le management évoque des mesures prises pour redresser certains projets ferroviaires (entre autres au Royaume-Uni) dont les livraisons ont pris du retard, au même titre que la livraison de quatre jets d’affaires Global 7500.

En outre, le leader mondial du transport a fait savoir que des capitaux additionnels seront nécessaires pour augmenter la cadence de production des avions Airbus A220, cet avion moyen-courrier d’une capacité de 100 à 150 sièges dont il est à l’origine.

Pour mémoire, en manque de financement, Bombardier a cédé il y a un an et demi le contrôle des CSeries (rebaptisés A220) au géant européen de l’aviation Airbus. Ce dernier détient 50,01% de la joint venture, pour 34% à Bombardier et 16% à la Province du Québec.

Compte tenu des investissements revus à la hausse pour assurer la viabilité de ce projet, Bombardier laisse planer le doute et pourrait se retirer de la coentreprise, évoquent certains intervenants de marché.

La société montréalaise a notifié à ce titre que les investissements supplémentaires repousseraient le seuil de rentabilité de l’A220 et généreraient des rendements inférieurs tout au long de la durée de vie du projet. Autant d'éléments nouveaux qui ont manifestement déplu aux marchés.

A propos de Bombardier

Comptant plus de 68.000 employés à l’échelle mondiale, Bombardier est un leader mondial de l’industrie du transport ferroviaire et aérien.

Ces dernières années, la firme montréalaise a procédé à une ré-organisation de ses activités, se désengageant progressivement du secteur de l'aéronautique commercial au profit des jets d’affaires et de son activité de transport routier.

Fournisseur notamment de la flotte des métros et trams parisiens et bruxellois, Bombardier s’attend à générer un bénéfice d’exploitation ajusté de l’ordre de 400 millions de dollars pour l'ensemble de l'année écoulée. Les revenus ont également été revus à la baisse à 15,8 milliards de dollars.

Bombardier a indiqué jeudi avoir livré 175 appareils durant l'exercice, dont 11 jets d’affaires Global 7500, l’appareil au cœur du plan de relance de la compagnie.