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Focus sur le rouble, la devise star de 2019

En légère baisse en ce début d’année, le rouble pourrait attirer des investisseurs à la recherche d'une rémunération attractive pour leur épargne. A ce titre, Oblis a épinglé l’une des rares obligations libellées dans la devise qui peut être achetée aux alentours du pair. Cerise sur le gâteau, son émetteur (IBRD) peut compter sur un rating « AAA », la note suprême sur la grille des agences de notation.

 

Pourquoi diversifier son épargne dans du rouble ?

Tout d’abord, malgré une performance à deux chiffres signée face à l’euro l’année passée, faisant d’elle l’une des devises star de 2019, le rouble se traite encore bien loin (plus de 40%) de ses niveaux observés il y a quelques années, et présente dès lors des perspectives de valorisation attractives.

En outre, si la Russie n'est plus une des premières puissances mondiales comme au temps de l'Union soviétique, son économie compte toujours parmi les plus importantes grâce à des ressources naturelles inégalées que sont le pétrole mais aussi et surtout le gaz.

Premier exportateur mondial de blé et second de bois rond industriel, le pays s'est également doté d'un secteur financier florissant.

Bien loin des standards observés dans les pays occidentaux, le niveau de dette publique est par ailleurs sous contrôle, tandis que le niveau de chômage n’atteint que 4,6% de la population (chiffre de l’OCDE).

Enfin, sur fonds de rigueur budgétaire, Moscou a été en mesure de dégager un excédent budgétaire fédéral de 2% l’année passée.

Une croissance qui patine

Après une période de forte croissance, le talon d’Achille du pays réside dans une activité économique capricieuse qui peine à décoller. La croissance a ainsi reculé à 1,3% l’année passée, soit bien loin des 4% promis par Vladimir Poutine lors de son élection à la Présidence il y a deux ans.

Comme c’est bien souvent le cas avec les grands exportateurs de matières premières, dont l’économie n’est pas suffisamment diversifiée, l’activité souffre au moindre impact.

En ce sens, la Russie ne s’est toujours pas remise de l’effondrement du baril en 2015 et de la baisse du pouvoir d’achat qui en découla et qui plombe encore aujourd’hui, la consommation intérieure.

Un nouveau Premier Ministre pour orchestrer la relance

Les économistes s’accordent également à dire que la croissance à long terme ne pourra se faire sans la mise en œuvre de réformes structurelles, une mainmise moins importante de l’Etat ainsi que des politiques visant à booster l’innovation.

Pour relancer l’activité, le chef du Kremlin a poussé vers la sortie en novembre dernier le premier ministre Dmitri Medvedev, devenu impopulaire et remplacé par Mikhaïl Michoustine.

Michoustine, dont la nomination a été plutôt perçue d’un bon œil par les milieux économiques, incarne une certaine forme de renouvellement des élites. Celui qui a à son actif une transformation réussie de la bureaucratie fiscale en administration plus efficace, ne serait en effet pas membre du « clan » Poutine.

Pour orchestrer la relance, ce technocrate pourra s’appuyer sur une enveloppe de près de 400 milliards de dollars (issu du public et privé) visant à financer « les grands projets nationaux ».

Ces derniers, qui s’articulent notamment sur les infrastructures, les télécommunications et la digitalisation, doivent mettre la Russie sur la voie de l'innovation et de la transition économique, et de rendre de facto l’économie moins dépendante de l’évolution du baril de pétrole.

Investir en rouble avec un rendement supérieur à 5%

Pour l’investisseur qui souhaiterait diversifier son épargne dans du rouble, il est conseillé, au même titre d’ailleurs que pour tout autre devise émergente, de se tourner vers des émetteurs solides et normalement sans risque de crédit, afin de réduire les risques à l’évolution de la devise d’émission. 

C’est dans cette optique que nous avons épinglé une obligation émise par la Banque Internationale pour le Développement et la Reconstruction (IBRD), remboursable en 2025 et qui, sur base d’un cours avoisinant le pair, permet de tabler sur un rendement annuel de 5%.

Notons enfin que si l'émission en tant que telle n'est pas suivie par les agences de notation, l'IBRD bénéficie d’un rating « AAA » chez Standard & Poor’s, la note suprême sur l’échelle de notation de l’agence.