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ThyssenKrupp (2,50% - 2025): une obligation par 1.000 euros, sous le pair et sans intérêt couru

Le groupe de sidérurgie allemand ThyssenKrupp vient d’honorer le paiement de son obligation 2025 qui se monte à 2,50%. Libellé par 1.000 euros, le titre est disponible actuellement à l’achat sous le pair.

 

 

Petite coupure, se traitant sous le pair (cours indicatif de 99,20% du nominal ce vendredi matin) et sans intérêt couru (ce qui est toujours intéressant d’un point de vue fiscal), cette obligation que le géant allemand ThyssenKrupp s’engage à rembourser dans cinq ans a donc plus d’une corde à son arc pour séduire les investisseurs potentiels.

Cette obligation est certes assortie d'un rating « BB- » chez Standard & Poor’s, dans le haut de la catégorie des obligations à haut rendement. Une catégorie qui, il faut le noter, ne rapportait plus grand chose il y a encore quelques jours.

Mais depuis que la Corona-panique a envahi les marchés, les obligations émises par les émetteurs « high yield » affichent des rendements davantage en adéquation avec leurs fondamentaux.

Le cours de l’obligation sous revue, qui s’affichait encore à 102% sur les écrans il y a quelques jours, vient ainsi de perdre trois points, voyant par la même occasion son rendement annuel à l'échéance porté de 2 à 2,70%.

Comme de coutume en période de turbulence, ce sont logiquement les actifs plus risqués comme la dette spéculative et les actions qui sont sanctionnés,  au profit des actifs plus défensifs comme la dette souveraine.

Une manne de 17 milliards pour réduire la dette

Issu de la fusion au tournant du siècle dernier des activités de Friedrich Krupp AG Hoesch-Krupp et celles de Thyssen AG, le groupe de sidérurgie allemand a annoncé hier soir avoir trouvé un accord pour la vente de sa très rentable division d'ascenseurs à consortium d’investisseurs.

Cette rentrée de capitaux frais (17,2 milliards d’euros) doit permettre au géant allemand de réduire sa dette et financer les coûts structurels engendrés par sa restructuration.

Victime de la crise européenne de l'acier, sur fonds d’une chute des prix liée à une surcapacité du secteur et aux exportations chinoises bon marché, ThyssenKrupp mène actuellement une restructuration massive de ses activités qui passe par la surpression de 6000 emplois, dont un tiers dans l'acier, une de ses activités historiques.

Le groupe basé à Essen, dont la palette de produits comprend aussi les sous-marins et les matériaux de construction, entend également utilisé les fonds issus de la vente de sa division ascenseur pour faire avancer le développement des activités restantes et du portefeuille.