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La valeur de la semaine : Teva Pharmaceuticals Industries

Focus cette semaine sur l’entreprise pharmaceutique israélienne Teva Pharmaceuticals Industries, numéro un mondial des médicaments génériques avec 120 milliards de tablettes et capsules produites chaque année, 57.000 employés et une présence dans 80 pays.

Le 3 août dernier, la compagnie a dévoilé de très mauvais résultats trimestriels, marqués par un chiffre d’affaires inférieur aux attentes et une perte de 6 milliards de dollars (contre un bénéfice attendu d’au moins 1 milliard), l’amenant à réduire son dividende, ses prévisions de résultats annuelles et l’emploi. La sanction boursière a été spectaculaire avec une action qui a quasiment perdu 40% de sa valeur en quelques jours.

Le titre a connu un nouveau passage à vide début octobre, après la décision de l’autorité sanitaire américaine, la FDA (Food and Drug Administration) d‘autoriser la version générique du Copaxone, le traitement de la sclérose en plaques de Teva. Un coup dur pour l’entreprise qui tire l’essentiel de son chiffre d’affaires de ce médicament vedette.

C’est un élément négatif de plus pour Teva dont les activités sont tendues aux États-Unis alors qu’un certain flou règne sur les éléments qui permettront à l’entreprise de se relancer, a expliqué une source de marché.

Quant aux analystes, ils semblent plutôt partagés pour la valeur puisque 6 répertoriés par l'agence Bloomberg considèrent qu'il faut acheter l'action, 21 pensent qu'il faut la conserver et 3 sont pour la vendre.

Dette sous pression

L’endettement de Teva constitue une autre source d’inquiétude, a ajouté cette source. L’entreprise israélienne l’a bien compris et elle tente de rassurer les investisseurs en procédant à des cessions d’actifs jugés non essentiels comme ceux dans la santé féminine comme annoncé fin septembre. Cette opération devrait lui rapporter 1,38 milliard de dollars.

Teva, dont la capitalisation boursière tourne autour de 15,2 milliards de dollars, affichait une dette de plus de 35,1 milliards de dollars fin juin. Elle a explosé l’année dernière après l’acquisition d’Actavis Generics pour 40 milliards de dollars. Un deal jugé trop coûteux et qui a eu raison en février dernier du PDG Erez Vigodman.

Dans ce contexte, les emprunts Teva sont clairement sous pression sur le marché secondaire, comme l’illustre ces deux souches obligataires émises par Teva Pharmaceutical Finance Netherlands II BV, une structure du groupe pharmaceutique.

=> L’obligation Teva Pharmaceutical Finance Netherlands II BV (1,625% - 15/10/2028) se négocie désormais à 87,93% du nominal, correspondant à un rendement de 2,92%. Cette ligne obligataire, notée «BBB» dans la catégorie «Investment grade» chez Standard & Poor’s est disponible par coupures de 100.000 euros.

 => L’obligation Teva Pharmaceutical Finance Netherlands II BV (3,15% - 01/10/2026) est disponible à 90,45% du nominal, correspondant à un rendement de 4,45%. Cette ligne obligataire, notée «BBB» dans la catégorie «Investment grade» chez Standard & Poor’s est disponible quant à elle par coupures de 2.000 dollars.