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Focus sur le dollar

Dans le cadre d’une bonne gestion d’un portefeuille obligataire, il est sain de diversifier ses positions, ce qui permet en principe de réduire le risque global, tout en maintenant un certain niveau de rendement. Cette diversification peut passer, éventuellement, par des obligations libellées en dollar.

Les Etats-Unis qui se positionnent comme la première économique mondiale devant la Chine, sont essentiellement tournés vers les services, le secteur tertiaire représentant plus de 75% du PIB et employant plus de 80% de la main-d’œuvre selon le Moniteur de Commerce International. Viennent ensuite le secteur industriel (20% du PIB) et un secteur agricole (1,3%) à la pointe en termes de productivité et de technologie.

Le pays a été touché de plein fouet par la crise financière de 2007-2009 qui a incité la Banque centrale américaine à prendre des mesures pour stabiliser et relancer l’économie. La Fed a ainsi réduit ses taux d’intérêt au cours des dernières années et mis en place un programme de rachats d’actifs pour les maintenir à un bas niveau. Cette politique a eu pour effet de gonfler le bilan de l’institution financière à 4.200 milliards de dollars contre 800 millions avant la crise. Mais en revanche, l’économie américaine montre désormais des signes positifs depuis plusieurs mois maintenant, notamment au niveau du marché du travail. Les dernières statistiques publiées, qui font état d’une croissance au troisième trimestre de 3% en rythme annuel, même si l’inflation reste encore éloignée de l’objectif de 2%, a conforté la Fed dans son cycle de hausse de ses taux directeurs et de réduction de la taille de son bilan.

Normalisation de la politique monétaire

La Fed est engagée dans une normalisation de sa politique monétaire depuis décembre 2015, date à laquelle elle a remonté pour la première fois ses taux directeurs. Ils se situent actuellement entre 1% et 1,25% et devraient être relevés une nouvelle fois en décembre prochain, pour la troisième fois cette année.

Ces tours de vis monétaire successifs ont constitué un facteur de soutien pour la devise américaine, tout comme l’élection de Donald Trump le 8 novembre 2016. La devise américaine s’est nettement renforcée depuis lors face à l’euro, mais également face à un panier de six devises de référence comme en témoigne l’évolution de l’indice dollar. Cependant, les difficultés rencontrées par le président Trump à mettre en œuvre ses promesses électorales (plan de rénovation des infrastructures, baisse de l’impôt des sociétés…) engendrent une certaine volatilité sur le billet vert.

Face à l’euro, le dollar a perdu de l'ordre de 6% depuis le 8 novembre 2016. Et Les analystes répertoriés par Bloomberg anticipent un cours médian de 1,22 dollar pour un euro d'ici à la fin de l'année 2018.

Netfix, GM Financial, Xerox...

Les investisseurs confiants dans l’évolution future du dollar trouveront sur le marché obligataire un large choix d’emprunts, notamment dans notre sélection avec par exemple :

=> L’obligation du service de télévision par abonnement Netflix d’une maturité égale au 15 novembre 2026, d’un coupon de 4,375% et d’une taille de un milliard. Elle est disponible sur le secondaire à un cours indicatif de 99,57%, ramenant le rendement à 4,43%. Il s’agit d’un emprunt spéculatif, comme l’illustre le rating «  B+ » accordé par Standard & Poor’s.

=> Mieux noté et sur une échéance un peu plus courte, General Motors Financial Company, une filiale à 100% du constructeur automobile américain, chargée de fournir des solutions de financement aux concessionnaires et des crédits autos, a émis un emprunt de 750 millions de dollars remboursable en novembre 2024. Cette obligation offre pour l’instant un rendement de 3,54%, compte tenu d’un prix de 99,76% et d’un coupon de 3,5%. Son rating est « BBB » chez S&P.

=> Sur une échéance similaire (mai 2024), l’obligation du fabricant de photocopieurs  Xerox, notée « BBB- » affiche pour sa part un rendement de 4,14% en regard d’un coupon de 3,8% et d’un prix de 98,11%.

La coupure est de 2.000 dollars à chaque fois.