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Les obligations d’Etat américaines offrent près de 3% de rendement annuel

Les rendements affichés par les Treasuries américaines frôlent désormais les 3% à dix ans, un niveau que l’on avait plus observé depuis 2014, tandis que les taux à deux ans se hissent à 2,45%.

Les raisons sont multiples à ce regain de tensions sur les taux d’intérêts outre-Atlantique. Il y a bien sur le resserrement monétaire mené par la Reserve fédérale américaine, qui renchérit mécaniquement le coût de l’argent.

Ces derniers jours, la hausse des taux du marché a également été soutenue par des anticipations d'inflation plus élevées, liées à une flambée des cours des matières premières, pétrôle en tête, qui est à un plus haut de quatre ans et demi.

En outre, les investisseurs se montrent peut-être tout simplement plus méfiants envers la dette américaine, exigeant de la sorte une rémunération plus élevée pour en détenir. Pour cause, les mesures de relance voulues par Donald Trump qui devraient creuser le déficit budgétaire de quelque 1.600 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.

La politique de Trump responsable ?

Car si le Président s'est félicité d'avoir bouclé une énorme réforme fiscale fin de l’année passée, c’est autant d’argent qui ne rentrera pas dans les caisses de l’Etat, alors que la dette de ce dernier a doublé au cours de la dernière décennie.

Dans un discours proclamé vendredi dernier, Loretta Mester, présidente de l'antenne régionale de la Fed de Cleveland, s’en est inquiété, expliquant que le gonflement de la dette allait coûter plus cher en taux d'intérêt et ralentir en fin de compte la croissance.

Selon Loretta Mester, cet endettement sans cesse croissant signifie qu'une plus grande part des dépenses de l'Etat ira au paiement des intérêts. Elle redoute en outre que le fardeau de la dette ne réduise la capacité du gouvernement à prendre des mesures de soutien à l'économie en cas de récession.

Elle ajoute que les paiements d'intérêt ne seront pas forcément réinvestis aux Etats-Unis, étant donné que 40% de la dette publique libellée en bons du Trésor est détenue par des étrangers.

Membre votant cette année du Comité de politique monétaire de la Fed, Loretta Mester a également évoqué les conséquences des menaces de guerre commerciale qui, si elles étaient avérées, pourraient conduire les investisseurs à réévaluer leurs perspectives économiques pour le pays.

Source

LaLibre.be, Une responsable de la Fed tire la sonnette d'alarme sur la dette des Etats-Unis