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Même à 1.000 milliards de dollars, Amazon reste la valeur techno préférée des analystes

Amazon a dépassé dernièrement le cap des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, rejoignant Apple dans ce cercle très fermé. Malgré l’évolution boursière impressionnante du distributeur en ligne, les analystes considèrent encore Amazon comme la valeur techno ayant le plus grand potentiel de hausse.

Selon le cabinet Factset, 96% des analystes suivant la valeur conseillent d’accumuler des actions de l’entreprise de commerce en ligne.

Il s’agit du ratio le plus élevé de recommandations d'achat parmi les dix plus importantes sociétés technologiques américaines. A titre d’exemple, le fabricant de l’iPhone, qui a dépassé lui aussi dernièrement la barre des mille milliards de dollars de capitalisation, obtient un moins bon score de 62%.

Selon Ari Levy, journaliste de la chaine américaine d’information financière CNBC, « le niveau d’optimisme des analystes pour Amazon est le signe que Wall Street est prête à payer davantage pour la croissance que pour les bénéfices, en particulier lorsqu'il s'agit d'une entreprise avec autant de moteurs de croissance ».

Rob Sanderson, analyste chez MKM Partners, estime lui qu’Amazon est la valeur qui suscite le moins de débats parmi les plus grandes entreprises (par la valorisation boursière) du secteur internet. Il estime notamment qu’Amazon Web Services (AWS, la division cloud d‘Amazon) occupe une position privilégiée pour augmenter ses marges et voir par ailleurs, la société faire un bond en avant dans l’alimentaire.

L’an passé, en rachetant Whole Foods Market, Amazon a déjà mis un pied dans la distribution alimentaire de produits biologiques. En réalité, le groupe est partout. S’il domine déjà le commerce en ligne, il étend telle une pieuvre son rayon d’action à d’autres secteurs dont la pharmacie et bientôt la banque. Il profite au passage de la croissance d’AWS, vache à lait de la société.

Le chiffre d’affaires s’en ressent, les ventes du dernier trimestre ont bondi de 39% sur un an, soit plus du double du taux de croissance de 17% d’Apple. En revanche, Amazon est beaucoup moins rentable que la firme à la pomme. Alors que celle a dégagé une marge d’exploitation de 24% au cours de la dernière période, celle d’Amazon n’était que de 5,6%.

Quel objectif de cours ?

En termes de prévisions, les analystes répertoriés par l'agence Bloomberg anticipent un cours médian de 2.126 dollars pour le titre à un horizon de douze mois, ce qui laisserait entrevoir un potentiel de hausse de plus de 10% en regard du cours de clôture de ce lundi (1.939 dollars).

Sur les 51 analystes qui suivent la valeur, 47 conseillent de l’acheter, trois sont à « conserver » tandis que seulement deux ont un avis négatif sur la valeur.

On notera qu’en début de semaine, Citigroup a revu à la hausse son objectif de cours, lequel passe à 2.250 dollars contre 2.100 précédemment, avec un conseil d’achat maintenu. Justifiant son optimise, Citi explique s’attendre à ce qu’Amazon double le nombre de ses abonnés « Prime », service d'abonnement payant qui permet notamment aux utilisateurs d’être livré plus rapidement.

Il y a deux semaines, Morgan Stanley a elle revu à 2.500 contre 1.850 dollars son objectif de cours, faisant de la banque d'affaires américaine la plus optimiste sur le distributeur.

Un rendement de 3,15% sur le marché obligataire

Les investisseurs qui le souhaitent peuvent aussi se positionner sur Amazon à travers plusieurs des obligations émises par l'entreprise (notée « AA- » chez Standard & Poor’s).

Parmi les pistes possibles, il y a cet emprunt à échéance 22 février 2023 au coupon de 2,4%. Accessible par coupures de 2.000 dollars, l’obligation peut être achetée sous le pair à 96,80% du nominal, de quoi tabler sur un rendement de 3,15%.

Les intérêts courus à débourser sont limités à une quinzaine jours, le coupon semestriel ayant été versé récemment.