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L’obligation Bombardier 2022 sous le pair, 6,22% de rendement annuel

La hausse des taux d’intérêt outre-Atlantique a le mérite de rendre davantage attractif le marché obligataire, tout profit pour l’investisseur à la recherche de diversification pour son épargne.

Pour rappel, taux du marché et cours obligataires évoluant en sens inverse, lorsque les taux en dollar augmentent, le cours des obligations libellées dans cette devise baissent, ce qui permet à l’épargnant de se positionner dans de meilleures conditions et bénéficier de rendements jusqu’à l’échéance plus élevés.

Vous aurez certainement noté qu’aux Etats-Unis, les taux du marché, qu’ils soient à court, moyen ou long terme, ont assez nettement progressé ces dernières semaines, une hausse reflétant la vigueur de l’économie américaine.

Parmi les « bonnes affaires » potentielles à réaliser sur le marché secondaire, nous avons épinglé le repli des obligations Bombardier, repli qui s’inscrit en marge de la nette hausse des taux américains.

Ainsi, l’emprunt remboursable dans quatre ans  émis par l’avionneur canadien vient de voir son cours passer sous le pair, autour des 99% du nominal, contre plus de 101% il y a encore quelques semaines. Au passage, l’investisseur peut tabler dorénavant sur un rendement annuel jusque à l’échéance de 6,22%. De plus le coupon vient d'être payé ce 15/10 ce qui limite le nombre d'intérêts courus à payer.

Accessible par coupures de 2.000 dollars, cette obligation émise par le leader mondial dans le domaine de la construction ferroviaire et aéronautique, est notée en catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, l’agence attribuant à cet emprunt senior non-sécurisé un rating « BB+ », reflétant au passage le niveau de rendement offert par le titre.

Bombardier, qui doit publier ses résultats trimestriels le 8 novembre prochain, se trouve à « la mi-chemin » de son plan de redressement quinquennal, destiné à améliorer ses revenus et ses marges à la suite de gros problèmes de trésorerie rencontrés il y a trois ans, lesquels avaient forcé le gouvernement québécois à injecter de l’argent frais dans le groupe.

Au second trimestre, le groupe aux 69.5000 employés avait généré des résultats plutôt bien accueillis à Wall Street, sur fonds d’une croissance de ses revenus, d’une amélioration de ses marges et d’une réduction de l’utilisation de la trésorerie.

Bombardier a clôturé le second trimestre de l’année en cours sur un excédent brut d’exploitation en hausse de 7% en glissement annuel à 336 millions de dollars, retournant au passage dans le vert à la faveur d’un bénéfice net de 70 millions, contre une perte de 276 millions un an plus tôt.

Sur la période, les revenus de la société montréalaise ont progressé de 3% en glissement annuel à 4,3 milliards de dollars, découlant en grande partie d’une croissance à deux chiffres de son pôle ferroviaire, lequel a enregistré une croissance sur tous les segments de marché, y compris ceux du matériel roulant et des systèmes, des services et de la signalisation, souligne la direction.