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Un coupon de 7,50% pour la nouvelle obligation Uber par 2.000 dollars

La société de co-voiturage Uber vient de mener à bien son placement obligataire inaugural, levant pour l’occasion deux milliards de dollars. But de l’opération, financer la croissance fulgurante de l’entreprise, dans la perspective d’une entrée en bourse prévue l'année prochaine.

Pressenti pour faire son entrée à Wall Street d’ici quelques mois, Uber vient donc de solliciter en guise d’avant-goût le marché obligataire, proposant aux investisseurs de souscrire à des obligations échéant dans cinq et huit ans.

Assorties d’options de remboursement anticipé dans deux ans, elles sont rémunérées par des coupons fixes de 7,5 et 8%, payables en rythme semestriel par l’émetteur, Uber Technologies Inc.

Pricées toutes deux au pair, elles se négocient dans les premiers échanges aux alentours des 102,50% du nominal, confirmant l'engouement des investisseurs déjà ressenti sur le marché primaire.

La demande pour du papier Uber, dépassant les trois milliards de dollars selon une source de Bloomberg, a d'ailleurs poussé le groupe de VTC à lever 500 millions de plus que prévu. Les rendements offerts sont ressortis pour leur part, en ligne avec ce qui avait été annoncé à l’entame des opérations.

Une nouvelle fois, le marché s’est donc montré friand pour de la dette à haut rendement émise par des sociétés à forte croissance, dont l’expansion nécessite une quantité importante de cash.

En début d’année déjà, WeWork avait pu financer sa croissance et bénéficier de l’engouement du marché pour ses obligations. Le spécialiste américain du co-working, sur lequel le conglomérat japonais SoftBank, actionnaire majoritaire de Uber, souhaiterait également monter de manière significative au capital, avait récolté plus que le demi-milliard de dollars souhaité.

Selon une étude publiée l’année passée par la banque d’affaires Goldman Sachs, ‘le secteur attire les investisseurs car il devrait être multiplié par huit pour atteindre 285 milliards de dollars en 2030’.

Soulignons que cette levée de dette était réservée à un petit groupe d’investisseurs dans le cadre d’un placement privé, permettant à Uber de ne pas avoir à fournir au gendarme boursier américain, la S.E.C., toute une documentation relativement contraignante, exigée dans le cadre de placements publics.

Dans un communiqué, un porte-parole d'Uber a souligné que la société avait programmé cette émission avant la hausse attendue des taux d'intérêt.

Plus grande IPO du secteur technologique ?

Comme évoqué en introduction, cet emprunt obligataire constituait un avant-goût pour Uber qui table sur une introduction en bourse au second semestre 2019.

D'après le Wall Street Journal, les banques d’affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley, citées pour être les principales conseillères de la société californienne, auraient présenté au management des propositions de valorisation allant jusqu’à… 120 milliards de dollars.

A un tel niveau de capitalisation boursière, Uber vaudrait autant que celles de General Motors, Ford et Fiat Chrysler combinés, les trois premiers constructeurs automobiles américains.

Malgré ces attentes prometteuses, qui confirment son statut de start-up la plus chère au monde, Uber n’en reste pas moins déficitaire, avec une perte de 4,5 milliards de dollars l’année passée, pour un chiffre d’affaires de 7,5 milliards.

Sous la coupe de son nouveau CEO Dara Khosrowshahi, anciennement à la tête de l'agence de voyage en ligne Expedia, Uber enregistre cependant des améliorations significatives, malgré une nouvelle perte de 891 millions de dollars au second trimestre de l’année.

Malgré tout, les atouts susceptibles d'attirer les investisseurs ne manquent cependant pas, avec en tête, une activité en plein boom illustrée par un chiffre d’affaires qui devrait dépasser les dix milliards de dollars cette année. Au second trimestre, les réservations, qui mesurent la demande, se sont envolées de 41% à 12 milliards de dollars.

Source

RTBF, Uber espère réaliser la plus grosse entrée en Bourse du secteur technologique