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Les devises émergentes, une alternative aux actions ?

Alors que les marchés d'actions se montrent à nouveau très volatiles ces dernières semaines les devises émergentes dont les obligations offrent des rendements attractifs, résistent. Elles ont repris du poil de la bête depuis leur plus bas. Une source de diversification pour 2019 ? 

A l’image d’un rand sud-africain et d’une livre turque qui ont repris entre 10 et 20% depuis leur plus bas annuel, les devises émergentes ont pour la plupart rebondit ces dernières semaines. Un rebond qui pourrait se voir conforté par le changement de ton de la Banque centrale américaine.

Les propos tenus par Jérôme Powell la semaine passée pourraient en effet le laisser penser, l’homme fort de la FED ayant signalé que les taux américains se situaient désormais juste en-dessous d’un niveau « neutre », niveau qui favoriserait la croissance sans nourrir la hausse des prix.

En d’autres termes et de l’avis de nombreux observateurs, la hausse des taux outre-Atlantique pourrait être moins forte que prévu, voire toucher à son terme dans le courant de l’année qui vient.

Or, c’est précisément ce cycle de resserrement monétaire enclenché il y a cinq ans qui avait provoqué une chute des devises émergentes, les investisseurs préférant s’en détourner au profit de placements en dollar, mieux rémunérés au gré des hausses de taux de la FED.

Si de nombreuses devises émergentes ont été victimes de la remontée des taux et de l'appréciation du dollar qui en a découla, rappelons que d’autres facteurs justifiaient la dépréciation de ces monnaies, déficits courants chroniques et craintes sur la croissance mondiale accentuant également  la défiance des investisseurs à leur égard.

 

Investir dans ces devises ?

A l’approche de l’année nouvelle et dans le cadre d’une optimisation de son portefeuille, l’épargnant doit-il faire le pari d’une diversification dans l’une ou l’autre devise émergente ?

Parmi les éléments qui pourraient l’inciter dans cette voie, on notera que les liquidités à l’échelle mondiale restent conséquentes et face à un billet vert qui s’est fortement apprécié en 2018, les investisseurs pourraient considérer son potentiel de hausse sérieusement entamé et miser sur d'autres devises qui offrent des rémunérations conséquentes.

En outre, le niveau actuel de ces monnaies parait très attractif, le rebond des dernières semaines n’empêchant pas la grande majorité d’entre elles de se traiter non loin de leurs planchers historiques.

18% en livre turque

C’est notamment le cas de la livre turque, devise qui avait fait à plus d’une reprise l’actualité financière cet été, en marge du conflit diplomatique entre Washington et Ankara.

Même si les tensions se sont manifestement apaisées, laissant place à un rebond de la TRY, celle-ci se traite toujours environ 25% en-dessous de ses niveaux du début d’année.

Parmi les possibilités d’investissement dans cette devise, nous avons épinglé un emprunt émis par la Banque européenne d’investissement. Remboursable en 2022, il affiche un rendement annuel supérieur à 18%, sur base d’un cours indicatif de 80,78%.

Cette émission dispose la meilleure note possible chez Standard & Poor’s (rating AAA), justifié par le caractère supranational de l’émetteur.

 

7,70% en Rand sud-africain

En hausse de 12% depuis son plus bas historique enregistrée début octobre, le rand sud-africain s’est lui aussi refait une santé.

Un rebond alimenté dernièrement par la Banque centrale du pays, qui a pour la première fois en l’espace de deux ans, procédé à une hausse de son principal taux directeur, de l’ordre de 25 points de base à 6,75%.

Pour ceux qui seraient tentés de diversifier leur épargne dans du ZAR, nous avons épinglé l'emprunt de la banque publique allemande KFW, elle aussi affublée d’un « AAA » chez Standard & Poor’s, ce qui permet une nouvelle fois de limiter le risque encouru sur l’évolution de la devise d’émission.

Remboursable dans quatre ans, elle offre un rendement annuel de près de 8%, sur base d’un cours indicatif de 99%. Notons que son coupon a été honoré dernièrement par l’émetteur, de quoi s’épargner les intérêts courus à débourser.

Une obligation en réal brésilien ex-coupon

La devise de la première économie d’Amérique Latine, au même titre que la bourse de Sao Paulo d’ailleurs, s’est elle aussi renforcée, surfant sur la victoire de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil fin octobre qui prone une politique économique ultra-libérale.

Vainqueur, le candidat d’extrême droite avait permis d’atténuer les craintes des investisseurs, ceux-ci craignant un retour aux politiques étatiques menées par les précédents gouvernements du Parti des travailleurs, en cas de victoire du candidat de gauche Fernando Haddad.

Parmi les possibilités d’investissement, nous avons sélectionné l’obligation de la banque mondiale remboursable en 2022 et qui, sur base d’un cours de 101% du nominal, permet de s’assurer un rendement annuel de 7% dans la devise brésilienne.

Ajoutons qu’en passant par les services de la Société de Bourse Goldwasser Exchange, l’obligation pourra être achetée « ex-coupon » dés lundi prochain. Bon à savoir.