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Découvrez les nouvelles obligations Schaeffler par 1.000 euros

Emetteur dont la dette est considérée de bonne qualité par les trois agences de notation, l’équipementier allemand Schaeffler AG est venu animer le marché obligataire ce mardi, proposant aux investisseurs de souscrire à trois emprunts en euro.

Dans le détail, le groupe qui fait office de leader mondial des roulements à billes, aux côtés du suédois SKF AB ou encore de l’américain Tomken, a placé plus de deux milliards d’euros ventilés en trois tranches.

Et le moins que l'on puisse dire est que l'intérêt des investisseurs pour cette émission multi-tranches fut au rendez-vous, la demande ayant été près de cinq fois supérieure à l'offre.

Accessible par coupures de 1.000 euros, les obligations fraichement émises arriveront à maturité dans trois, cinq et huit ans.

On soulignera que l'émission remboursable dans huit ans propose un coupon fixe de 2,875%, que l'entreprise allemande s'engage à payer en rythme annuel.

Comme indiqué en introduction, Schaeffler bénéficie d’un rating de bonne qualité auprès des trois principales agences de notation, Standard & Poor's pour ne citer qu'elle attribuant à la dette senior non-sécurisée de l'entreprise un rating BBB-.

Spécialiste des roulements à billes

Regroupant les marques INA, LuK et FAG, Schaeffler est un équipementier de premier plan pour l’industrie automobile qu’il fournit en composants de précision et systèmes destinés aux moteurs, boîtes de vitesses et châssis.

L’équipementier, dont le secteur automobile contribue pour près de 65% du chiffre d'affaires, (le solde venant des secteurs aéronautiques, éoliens et spatiaux), constitue en cela un poids lourd de l’industrie et un bon indicateur de la tenue du marché.

Une industrie automobile qui connaît des temps relativement difficiles, confrontée à de multiples bouleversements. Les résultats et perspectives de Schaeffler s’en ressentent, alors que sa direction a annoncé en début de mois un vaste d’un plan de restructuration.

Celui-ci comprend notamment la suppression de 900 postes, des fermetures d'usines et une réduction de sa gamme de produits.

1,38 milliard d'euros de bénéfice opérationnel

La décision a été annoncée le 6 mars dernier, à l’occasion de la publication des comptes annuels de la société qui ont fait état d’une baisse de 13% du bénéfice opérationnel, ressorti malgré tout dans le vert à hauteur de 1,38 milliard d’euros.

Dans son communiqué, la direction pointe la faiblesse de la demande en Chine, les répercussions des tensions commerciales entre Pékin et Washington, ainsi que les nouvelles normes d'émissions polluantes entrées en vigueur en Europe.

En outre, selon Reuters, Schaeffler serait vulnérable à la transition vers les véhicules électriques, lesquels n'utilisent pratiquement pas de roulements, contrairement aux moteurs à combustion.

A ce titre, Klaus Rosenfeld, patron du directoire du groupe allemand, a reconnu que Schaeffler avait commencé plus tard que d'autres dans la mobilité électrique, tout en précisant « y travailler actuellement pour combler son retard ».

Le groupe a également fait part de sa volonté « de mieux exploiter les opportunités offertes par les domaines de l'hybridation et de l'électrification ».

Schaeffler, dont la valorisation dépasse le milliard d’euros à la bourse de Francfort, proposera un dividende stable de 55 centimes par action au titre de son exercice 2018.

Source

Zonebourse, Schaeffler chute en Bourse après ses annuels, vaste restructuration