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Le Libra de Facebook va-t-il réussir là où le bitcoin a échoué ?

L’annonce du lancement prochain du Libra par Facebook a permis de remettre au-devant de la scène les cryptomonnaies existantes. On pense bien sûr au Bitcoin, dont la valeur venait assez discrètement d'être multipliée par deux. Décryptage. 

Révolution monétaire pour certains, moyen de paiement supplémentaire pour d’autres, le Libra, que Facebook entend rendre opérationnel au début de l’année prochaine, a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours.

Du point de vue de l’investisseur, la future monnaie du réseau social comptant 2,4 milliards de fidèles ne pourra-être assimilée à un placement spéculatif, pour la simple raison que son évolution sera adossée à une réserve de monnaies et de valeurs stables, telles que l'euro ou le dollar.

Pour Facebook, l’utilité première du Libra doit en effet se limiter à transférer de l'argent de manière facile et aussi instantanée qu’un message.

En gros, permettre aux gens mais aussi entreprises de payer des factures en appuyant sur un simple bouton, de régler un café en scannant un code, ou de prendre les transports en commun sans avoir de liquide ou de titre de transport sur soi.

Le projet, géré par David Marcus, ancien dirigeant de PayPal, a également pour ambition de faciliter la transmission d’argent de par les continents, et d’offrir un service plus rapide et moins cher comparativement aux acteurs historiques comme Western Union, très utilisés par les diasporas.

Le célèbre réseau social a déjà annoncé que de grandes plateformes en ligne américaines comme Booking, Uber ou eBay se sont jointes au projet et permettront à leurs utilisateurs de régler leurs transactions en Libra.

Facebook a également indiqué que les paiements pourront être effectués, à terme, via ses applications utilisées mondialement que sont Messenger et WhatsApp.

En d’autres termes, le Libra, en tant que cryptomonnaie, entend réussir là où le Bitcoin à échouer, à savoir s’imposer directement dans les achats et transactions quotidiennes des gens, et ne pas être réduit in fine à un pur produit spéculatif.

Crédibiliser les cryptomonnaies

Il n’empêche, l’annonce en grande pompe du Libra a remis sur le devant de la scène les autres cryptomonnaies. Pour certains, le lancement du Libra pourrait même leur donner une certaine légitimité et être mieux acceptées par le grand public.

Depuis l’éclatement de la bulle cryptographique fin 2017, le Bitcoin lutte et peine à s’imposer auprès des commerçants. Il avait même pour ainsi dire disparu des radars médiatiques.

Pourtant et de manière assez discrète, la plus célèbre des crypto-monnaies a vu son cours doubler en l’espace de quelques semaines, se traitant actuellement autour des 10.000 dollars, certes bien loin des 19.000 dollars touchés en décembre 2017.

Il semble que le retour de politiques monétaires plus ou moins accommodantes aux Etats-Unis, en Europe mais aussi au Japon, aurait été de nature à renforcer l’attrait du bitcoin, pouvait-on lire dernièrement dans les colonnes du Financial Times.

Le quotidien financier rappelait à ce titre qu’actuellement, ce ne sont pas moins de 12,7 trillions de dollars de dettes qui affichent un rendement négatif, de quoi donner davantage d’attrait aux placements sans rendement comme l’or ou le bitcoin.

La demande serait notamment forte en provenance d'Asie et du Japon, où le bitcoin représenterait selon certains observateurs une vague d'espoir face à un environnement monétaire déflationniste.

Avec une volatilité exacerbée, les cryptomonnaies sont sans doute les annonciateurs de nouveaux moyens de paiement et voire de nouveaux types d'investissement. A suivre.