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Une nouvelle obligation par coupures de 1.000 euros pour la Roumanie

Oblis prend la direction de la Roumanie, à l’occasion du placement par ce pays d’Europe du Sud-Est d’un nouvel emprunt obligataire libellé par 1.000 euros. Bucarest a en parallèle abondé une souche obligataire existante d’une durée résiduelle de 30 ans.

Le nouvel emprunt d’une maturité égale au 16 juillet 2031 et d’un coupon de 2,124% a été pricé à 100% du nominal. Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, les investisseurs peuvent se procurer l’obligation aux alentours du pair, de quoi porter le rendement à un peu plus de 2%. Les fonds collectés sur cette échéance s’élèvent à 1,4 milliard d’euros.

Aucune décote par contre n’a été accordée pour la nouvelle tranche de 600 millions d'euros de l’emprunt à maturité 3 avril 2049 puisque le prix d’émission a été fixé bien au-dessus du pair, à 122,673% du nominal, en ligne avec les cours observés sur le marché secondaire. Ces derniers s’expliquent par le niveau du coupon de 4,625% qui attire les investisseurs à la recherche de rendement, dans un contexte de taux d’emprunt particulièrement bas (voire négatif). En corollaire, le rendement à l’émission a été de 3,40%. La Roumanie pour sa part réalise une bonne affaire, puisqu’elle se finance sur 30 ans meilleur marché par rapport à l’émission initiale de mars.

Noté Baa3 chez Moody’s et BBB- chez Standard & Poor’s et chez Fitch, le dernier cran de la catégorie « Investment grade », la Roumanie sollicitait en effet les investisseurs pour la deuxième fois cette année, selon Bloomberg.

Croissance de 4% attendue en 2019

Sur le plan économique, le contexte semble plutôt favorable pour Bucarest puisque le pays affiche un taux de croissance de son PIB à faire pâlir plusieurs dirigeants européens, assorti d’une inflation plus ou moins maîtrisée et un taux de chômage assez bas.

Preuve du dynamisme économique, la Commission européenne a relevé à 4% ses prévisions de croissance pour 2019 pour la Roumanie, contre 3,3% précédemment. Pour 2020, l’institution européenne prévoit 3,7% contre 3,1% projetés en mai.

Après une croissance de 4,1% en 2018, celle-ci a accéléré au premier trimestre (+5,1% exprimés en rythme annuel) menant à un relèvement des prévisions pour l’ensemble de l’année, explique la Commission dans un document.

La consommation privée a été le principal moteur économique au cours des trois premiers mois de l’année, enregistrant une hausse de 7,0% sur un a grâce à une croissance des salaires toujours à deux chiffres, explique la Commission. L’investissement a repris, tiré par un secteur de la construction stimulé par les récentes mesures de relance budgétaire, poursuit-elle. En revanche, la croissance des exportations s'est affaiblie à 3,2% en glissement annuel, tandis que les importations ont progressé de 9,3%.

L’inflation devrait rester élevée à 4,2% en moyenne cette année en Roumanie, un pays qui reste confronté à des défis importants : chômage élevé en particulier des jeunes, émigration de la population et pauvreté.