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Attaques des installations pétrolières saoudiennes. Comment réagir ?

L'attaque des installations pétrolières de la société arabe Aramco dimanche dernier est un acte aux conséquences aussi bien géopolitiques qu'économiques. Son impact le plus direct est de réduire la production journalière mondiale d'environ 5%, poussant les cours du pétrole à la hausse. Après une pointe à plus de 20%, la fièvre est un peu retombée. Faut-il se positionner et comment ?   

Une crise dont l'évolution est difficile à prévoir

A court terme, il est très difficile de prévoir comment la crise qui couve entre plusieurs pays du Moyen-Orient, et dont l'attaque est un paroxysme, va évoluer. Comme tous les événements de nature politique et géopolitique, il est utile d'envisager plusieurs types de scénarii, à court terme et à plus long terme, si l'on souhaite prendre une position en terme d'investissement. 

Hormis le pétrole, les marchés ont réagi de manière modérée 

Les cours du pétrole ont évidemment réagi après les attaques du week-end. Lundi, une hausse de près de 20% des cours du brut a été enregistrée, pour s'établir finalement en fin de journée à 15%. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette réaction : les craintes en matière d'approvisionnement mais aussi la peur d'un conflit régional et la spéculation.

Il a navigué mardi dans une relative stabilité avant de perdre 5% sur base d'informations selon lesquelles 70% de la production pourrait reprendre plus vite que prévu... A $ 59,22 le baril pour le WTI ( West Texas Intermediate Crude Oil) et $ 64,67 pour le Brent de la Mer du Nord, ils sont assez stables ce mercredi matin.   

Quant aux marchés dans leur ensemble, ils ont réagi plutôt calmement. A la clôture lundi soir, ils affichaient une baisse de moins d'un pourcent en Europe et aux USA. L'indice VIX que l'on utilise habituellement pour mesurer l'aversion au risque ne s'est pas envolé et les bons du Trésor américain, valeurs refuge par excellence, n'ont que peu progressé. 

Les valeurs pétrolières ont tiré leur épingle du jeu. L'indice européen Stoxx 600 des valeurs pétrolières a progressé de près de 3% et l'indice S&P américain du secteur a quant à lui enregistré plus de 10% de hausse en un jour.

L'investisseur qui voudrait se positionner sur ce secteur peut le faire via un tracker (ou fonds indiciel) sur ces indices qui sont extrêmenent liquides. Ils sont facilement négociables à l'achat comme à la vente. Recourir aux trackers est donc une manière simple et rapide d'investir dans le secteur sans devoir effectuer une sélection de titres individuels. 

Quant à l'or, valeur refuge en cas de tensions, il franchissait à nouveau le seuil de $ 1.500 l'once ce mardi. Mais cette réaction est plus imputable aux attentes envers la Fed Reserve dont on attend une nouvelle baisse de taux, ce qui supporte l'or. 

A court terme 

Le risque principal est que ces attaques dégénèrent en un conflit régional. Aucune des grandes puissances, USA mais également Chine et Russie, ne semblent ménager ses efforts pour apaiser la situation et tenter d'éviter l'embrasement. Mais la situation peut néanmoins déraper tant la tension est grande : le conflit qui s'enlise au Yémen, les tensions exacerbées entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, entre l'Iran et les Etats-Unis... si aucun pays n'a véritablement intérêt au conflit, un ensemble de groupuscules, de rebelles, d'organisations armées peuvent prendre des initiatives qui, à tout moment pourrait faire basculer une situation déjà tendue à l'extrême.  

A noter que dans les situations de tensions géopolitiques, le pétrole peut lui aussi être considéré comme une "protection" contre les risques. Goldwasser Exchange peut vous aider dans la sélection de ceux qui correspondent le mieux à vos besoins.  

A moyen terme 

Les risques les plus importants à moyen terme sont le renchérissement des prix du pétrole qui pourrait peser sur une croissance mondiale déjà affaiblie. Dans un contexte de hausse durable des cours du pétrole, il est possible de se positionner sur des obligations du secteur pétrolier. Citons par exemple, PEMEX la société mexicaine d'extraction de pétrole qui vient d'émettre de nouvelles obligations en USD. L'obligation à échéance en 2030 offre un coupon de 6,84% et un rendement de 6,71% avec un prix aux alentours du pair. Il existe aussi une obligation en euro. Cette obligation à échéance en 2027 offre un coupon de 2,75%. Avec un prix largement sous le pair, elle affiche un rendement de 3,78%. Le gouvernement mexicain a aussi récemment annoncé un plan de refinancement à hauteur de $ 5 milliards. 

Parmi les "gagnants" potentiels d'une hausse des prix du pétrole figurent les sociétés américaines de production de pétrole. Citons notamment la société Centenial Resources dont l'obligation à échéance en 2027 affiche un coupon de 6,875% et un rendement de 6,5% en relation avec son caractère d'obligation à haut rendement et son rating BB- par S&P. 

Le rouble et l'économie russe seraient aussi parmi les bénéficiaires d'une hausse durable :  la Russie est le 3ème producteur mondial derrière les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite. 

En revanche, les pays émergents importateurs de pétrole tels que la Chine et l'Inde seraient fortement pénalisés par le renchérissement des prix de l'or noir. 

Les énergies alternatives

Un secteur auquel on pense moins lorsque les prix du pétrole augmentent, c'est le secteur des énergies renouvelables ou "clean energy". Toute hausse des cours du brut augmente la rentabilité de ces entreprises et aussi leur attractivité. Leur pire ennemi est le pétrole bon marché qui dissuade les consommateurs de se tourner vers les énergies propres. 

Pour investir dans ce type d'entreprises, recourir à un fonds indiciel ou tracker est également une solution simple et rapide. 

A nouveau, Goldwasser Exchange peut vous informer de manière plus détaillée en fonction de vos besoins.