Goldwasser Exchange

+32 (0)2 533 22 40
Du lundi au vendredi de 9h à 17h30

Accès client

Bombardier : les obligataires saluent la vente de la division ferroviaire à Alstom

Le cours de l’obligation Bombardier au coupon de 7,50% échéant dans cinq ans vient de passer de 99,50% à 102,50% du nominal. Une hausse soutenue visiblement par l’annonce de la signature d’un protocole de vente de sa division ferroviaire avec Alstom.

 

En vue de diminuer le poids de sa dette qui dépassait les neuf milliards de dollars fin décembre, Bombardier, de concert avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, a conclu avec le géant français Alstom la vente de son activité de transport sur rail (train, tram, bus…). Montant annoncé de l’opération : entre 5,8 et 6,2 milliards de dollars. 

Ce rapprochement était dans l’air du temps depuis plusieurs semaines. Pour Alstom, il doit permettre de fonder un géant européen du transport, au chiffre d’affaires de 16 milliards de dollars et capable de rivaliser avec le mastodonte chinois CRRC.

La division ferroviaire de Bombardier avait bouclé l’année écoulée sur un chiffre d'affaires de 7,7 milliards d'euros et un carnet de commandes de 33 milliards d'euros. Elle emploie 36.000 personnes.

Pour Bombardier, cette cession contribuera donc à l’amélioration de ses standards de crédit. L’annonce officielle fut en tous les cas saluée par les créanciers obligataires, au vu de la baisse des rendements.

Pour mémoire, en se portant acquéreurs d’obligations, les investisseurs soutiennent les cours ce qui a pour effet de diminuer le rendement, en vertu de la relation inverse entre le prix d'une obligation et son rendement.

Une diminution du rendement traduit généralement une confiance renforcée des investisseurs dans l'entreprise concernée, pour laquelle ils exigent une prime de risque inférieure.

Proche des 7%, le rendement n'en reste pas moins important pour ce titre spéculatif (rating "B-" chez Standard & Poor's).

Recentrage vers l'aviation d'affaires

C’est donc un nouveau chapitre qui s’ouvre pour Bombardier, qui se concentrera pour bonne part sur l’aviation d’affaires dont il est l’un des leaders mondiaux.

Selon Alain Bellemare, patron de la société montréalaise, 'un nouveau chapitre prometteur s’ouvre aujourd’hui pour Bombardier. Dorénavant, nous concentrerons tout notre capital, toute notre énergie et toutes nos ressources sur l’accélération de la croissance et l’expansion des marges de nos activités liées aux avions d’affaires'.

'Grâce à un bilan plus solide à la suite de la réalisation de cette opération, à un portefeuille de produits à l’avant-garde de l’industrie, à un carnet de commandes solide et à la croissance rapide des activités de service après-vente, nous serons en position de force pour livrer concurrence sur ce marché', a-t-il précisé.