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HP Inc lève 3 milliards de dollars

Hewlett-Packard Inc, le géant mondial des imprimantes, a émis un emprunt multi-tranches totalisant 3 milliards de dollars la semaine passée. Libellées par coupures de 2.000 dollars, les obligations fraichement émises sont assorties d’un rating “investment grade” chez Standard & Poor’s : BBB.

Emetteur Coupon Maturité Taille (en dollar)
HP Inc 2,20% 17/06/25 1,15 milliard
HP Inc 3% 17/06/27 1 milliard
HP Inc 3,40% 17/06/30 850 millions

Pour ne citer qu’elle, l’émission remboursable dans sept ans par la multinationale américaine était recherchée dans les premiers échanges, se traitant à un cours avoisinant 101% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel jusqu’à l’échéance de 2,82%. 

Il s’agissait pour la société californienne de son premier appel au marché des capitaux depuis la scission d’Hewlett-Packard en deux entités autonomes il y a quatre ans.

Dans le cadre de cette scission, la société a logé ses activités de serveurs (cloud) et de services informatiques dans Hewlett Packard Enterprise, division qui a elle déjà émis plusieurs obligations entre-temps.

L’autre division, Hewlett Packard Inc, a conservé quant à elle les activités d’assemblage d'ordinateurs personnels et la production/fabrication d’imprimantes. 

Générant un chiffre d’affaires annuel de 58 milliards de dollars, c’est donc cette entité héritière des activités historiques d’Hewlett-Packard qui est venue mettre à contribution les investisseurs. But de cette levée de fonds : financer le remboursement d’emprunts obligataires arrivant à maturité dans les deux ans.

Notons que cette levée de fonds intervenait quelques semaines après que Xerox ait lâché prise dans sa tentative de racheter HP Inc. Dans son ultime offre, le groupe avait été jusqu’à proposer 36 milliards de dollars.

Dès la première offensive de Xerox en novembre 2019, HP Inc a systématiquement repoussé les propositions de son concurrent. Ses dirigeants estiment notamment que rien ne permettait d'assurer que Xerox arriverait à lever les fonds nécessaires pour financer ses ambitions et que le poids de la dette, trop important, pourrait aussi peser sur l'avenir de la nouvelle entité.

L'offre de rachat était menée par l'investisseur Carl Icahn, lequel a des parts dans les deux entreprises. Dans un communiqué, Xerox a souligné que "la pandémie et les turbulences économiques et financières ont créé un environnement non propice à un tel rachat".