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Quel potentiel pour l’action Umicore ?

Six courtiers qui conseillent d’acheter la valeur, neuf qui sont à conserver tandis que huit préconisent de s’en séparer, les avis divergent quant à savoir si l’action du spécialiste de la technologie des matériaux et des batteries rechargeables Umicore (meilleure performance du Bel 20 en 2016 et 2017) est digne de figurer dans votre portefeuille.  

Et tandis que le consensus anticipe un cours à douze mois de 39,9 euros, contre 40,1 euros actuellement, le titre souffre manifestement du manque de visibilité sur les activités de la société belge pour le restant de l’année, sur fonds d’incertitudes quant à l’évolution du marché automobile.  

Rappelons que les activités comme les catalyseurs et les matériaux pour batteries électriques d’Umicore sont directement liées à un secteur automobile en berne. 

Dans ce contexte, la direction a non seulement annulé le 31 juillet dernier ses prévisions initiales, lesquelles prévoyaient une hausse des revenus et bénéfices, tout en se gardant d’en formuler de nouvelles, contexte Covid-19 oblige. De quoi sans doute expliquer le manque d'unité autour de l'action, qui avait d'ailleurs chuté de 8% dans la foulée.

Premier semestre « impressionnant »

Pour reprendre l’avis de plusieurs observateurs, les résultats générés au premier semestre par l’ancienne Union minière étaient pourtant « impressionnants », le CA affichant un repli limité de 4% à 1,6 milliard d’euros, là où le marché anticipait une baisse à deux chiffres, tandis que le bénéfice opérationnel a progressé de 5% à 376 millions d’euros. 

En soutien, la forte performance de l’activité recyclage (+150% sur un an), soutenue par la hausse du prix des métaux et des volumes plus élevés, qui a permis de compenser l'impact du ralentissement de l'industrie automobile.   

Recyclage, batterie électrique et catalyseur

Fondé en 1989, Umicore couvre plusieurs secteurs d’activité. Le groupe est ainsi l’un des principaux fabricants mondiaux de catalyseurs et de filtres catalytiques, utilisés dans les systèmes de réduction des émissions des véhicules légers et des poids lourds, ainsi que dans les engins non routiers.   

Engagé à faciliter la transition automobile, Umicore est également un spécialiste mondial des composants pour batteries lithium-ion rechargeables. Ces dernières années, le groupe qui dispose d’usines en Pologne, en Corée ou en Chine, a profité de l’essor de la mobilité propre et de la demande croissante de batteries rechargeables de la part des constructeurs automobiles, qui élargissent leur offre de modèles de véhicules électriques à plus longue autonomie.   

A ce titre, Umicore a obtenu il y a quelques semaines un prêt inaugural de 125 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour financer la construction d’une usine de matériaux de cathode à Nysa, en Pologne.   

En parallèle, Umicore fait partie des leaders mondiaux dans le recyclage des métaux précieux et spécialisé, tels que le zinc, le nickel et le cobalt, des matériaux que l’on retrouve dans de nombreux objets de notre vie quotidienne dont les smartphones et les ordinateurs portables.   

Dividende divisé par deux 

Il est à noter que la situation extrêmement imprévisible au niveau mondial a poussé le management à sabrer dans son dividende. Une manière pour le groupe « de répartir les efforts à consentir entre les différentes parties prenantes ».   

Alors qu’il avait proposé un dividende de 0,75 euros au titre de l’exercice 2018, Umicore s’est limité à verser un dividende de 0,375 euro pour 2019. Pour l’exercice en cours, 0,25 euro par titre ont été versé à titre intérimaire au mois d’août.