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AbbVie, un laboratoire pharma particulièrement bien diversifié

Avec un nom pareil, on s’attend à découvrir une compagnie d’assurance à cause, notamment, de la proximité phonétique avec l’assureur britannique Abbey.

Or AbbVie, qui publie ce vendredi les résultats de son exercice 2020, fait partie du club des gros laboratoires pharma actifs à l’international (30.000 emplois dans le monde dont 180 en Belgique). En fait, l’américaine AbbVie est née en 2011 de la séparation d’avec sa sœur siamoise Abbott, laquelle est connue pour avoir racheté pour une somme colossale les activités pharmaceutiques de BASF en 2001 et de Solvay en 2009.

AbbVie semble avoir hérité de la propension d’Abbott à procéder par croissance externe. Si l’acquisition de la britannique Shire (traitement de l’épilepsie et de la maladie d’Alzheimer) a échoué, AbbVie a racheté Pharmacyclis (traitement de la leucémie) en 2015 et Allergan (l’inventeur du Botox) en 2019, les deux opérations ayant coûté la bagatelle de 84 milliards de dollars. L’un des atouts d’AbbVie est sa diversification. Ses recherches portent à la fois sur les maladies auto-immunes, l’oncologie, les neurosciences (maladie de Parkinson, sclérose en plaques), la virologie (hépatite C) et les maladies de la peau. Rien à voir avec le coronavirus donc.

Les actionnaires principaux d’AbbVie sont des fonds et non des moindres : Vanguard, SSgA, BlackRock, Fidelity et consorts. Il est souvent intéressant de se placer dans le sillage de ces institutionnels qui disposent de moyens d’investigation énormes.

Sur 5 ans, le cours de l’action a culminé à 118 environ il y a deux ans. Il s’est ensuite effrité jusqu’en février 2020, lors du déclenchement de la crise sanitaire. Là, s’il a littéralement plongé, il s’est vite redressé, il a poursuivi sur sa lancée et aujourd’hui il n’est plus qu’à 5 % de son sommet sur 5 ans. C’est dire si les prévisions pour 2021 sont intéressantes à analyser.