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Argenx et le cusatuzumab: retour sur la fin du partenariat avec Johnson & Johnson

La biotech Argenx bondissait de près de 10% hier soir à la clôture des marchés. Signe que la déception engendrée par la fin du partenariat avec Johnson & Johnson, dans le cadre du développement de l'anticorp cusatuzumab, n’est plus qu’un mauvais souvenir ?

Comme nous le relations sur Oblis, Argenx a perdu jusqu’à 6% en cours de séance ce lundi, après avoir annoncé la fin d’une collaboration vieille de trois ans avec Janssen, filiale du géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson.

Ce partenariat, le plus important conclu à ce jour par la société de biotechnologie, portait sur le développement et la commercialisation du cusatuzumab, cet anticorps qui avait déjà livré des résultats prometteurs contre le cancer du sang, et pour lequel Argenx coopérait avec Janssen afin d’en accélérer le développement et surtout d'élargir le traitement aux patients atteints d'autres formes de leucémie.

Si la biotech gantoise a récupéré tous les droits sur le cusatuzumab, dans lequel elle dit "continuer de croire", le fait que le géant US mette un terme à la collaboration n'est pas un bon signe. Il pourrait laisser entendre que les premiers résultats de l’étude du traitement ne sont pas à la hauteur des attentes élevées des Américains. 

Cité dans le Tijd, Tim Van Hauwermeiren, patron d’Argenx, tempère: "selon nous, les données intermédiaires de l'étude de phase 1b ne sont pas si mauvaises que ça".

Cette étude porte sur l'effet du cusatuzumab, en association avec d'autres médicaments, sur un groupe de 44 patients âgés et atteints de leucémie. 

Et l’anticorp se serait avéré sûr et bien toléré: "dans 50% des cas, les cellules tumorales ont disparu et la moelle osseuse s'est complètement rétablie", souligne Van Hauwermeiren, qui en profite pour rappeler qu’en vertu de la collaboration avec le laboratoire US, Argenx a reçu plus d’un demi-milliard de dollars.

Focus sur l’efgartigimod

Le patron d'Argenx rappelle en outre que le cusatuzumab n'est jamais qu'un des traitements développés par la biotech, et que les efforts de celle-ci se portent avant tout sur l’efgartigimod.

Utilisé dans le traitement de la myasthénie (une maladie chronique rare où la jonction entre les nerfs et les muscles est endommagée, provoquant une faiblesse musculaire dans tout le corps), ce médicament est actuellement dans la phase d’étude 3 (ultime phase de recherche clinique avant une demande de commercialisation) pour six états pathologiques différents.

L’efgartigimod concentre également toute l’attention des investisseurs depuis l’annonce de très bons résultats cliniques en mai 2020, laissant entrevoir la perspective d’une commercialisation du traitement.

Selon l'analyste Lenny Van Steenhuyse, en charge du secteur biotechnologique chez KBC Securities, "la valorisation boursière d'Argenx (doublée entre 2020 et 2021) et les perspectives reposent quasi entièrement sur l'efgartigimod".

"Tant que les recherches et les avancées sur cet anticorp seront sur la bonne voie, Argenx restera une belle histoire", estime-t-il.

L’analyste ajoute que le coup porté lundi à l'action s'explique en partie par le sentiment du marché. "Jusqu'à présent, la voie boursière et opérationnelle prise par Argenx s’était révélée exceptionnelle. C'est la première fois que la direction avait à annoncer des mauvaises nouvelles".

Notons que Van Steenhuyse ne voit pas de parallèle avec les déboires Galapagos, cette autre biotech qui, après de sérieux revers, a décidé d'arrêter plusieurs projets de recherche. 

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