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3 obligations immobilières au rendement supérieur à 4% en euro

Heimstaden, Adler Group et Ghelamco… Oblis a épinglé trois obligations du secteur de la brique au rendement plutôt attractif par les temps qui courent.

Rappellons avant toute chose que détenir une obligation d’un groupe immobilier ne signifie pas à proprement parler détenir des actifs immobiliers, mais une créance sur une société active dans le secteur.

Heimstaden: un rendement de 4,39%

Cap sur la Scandinavie pour commencer avec Heimstaden, société axée sur le marché résidentiel suédois et présente sur le secondaire au détour d’une obligation remboursable en 2027.

Celle-ci permet de tabler sur un rendement annuel de 4,39%, en regard d’un cours proche du pair. L’émission (coupure de 100.000 euros) n’est assortie d’aucun rating, ce qui explique en partie le niveau de rémunération, sachant que le secteur de la brique offre traditionnellement une prime légèrement supérieure aux autres.

Relativement méconnue dans nos contrées, Heimstaden achète, développe et gère principalement des maisons "conviviales" pour locataires.

Disant occuper une position de leader en Europe, la société fondée au tournant du siècle est également présente hors de ses frontières, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Norvège, aux Pays-Bas, au Danemark et en République Tchèque.

La foncière indique être à la tête d’un portefeuille de quelque 116.000 biens, et avoir encaissé lors de son dernier exercice annuel des revenus locatifs pour l’équivalent de 687 millions d'euros, et un bénéfice de 379 millions.

Ghelamco Invest: un rendement de 5,25%

L’absence de rating se reflète également dans le rendement affiché par l’obligation Ghelamco à maturité 2024, dont le cours s’affiche sur les écrans à 98,70% du nominal.

Fondé en 1985, Ghelamco est l’un des principaux investisseurs et promoteurs immobiliers européens, développant surtout des immeubles de bureaux et du résidentiel, mais aussi des projets multifonctionnels comprenant des zones de commerces et de loisirs.

La société est particulièrement active sur le marché polonais, ce pays d’Europe de l’Est qui se taille d’ailleurs la plus grosse part du lion avec près de la moitié des actifs de la société (+/- deux milliards d'euros), suivi par la Belgique.

En Belgique justement, la société est connue pour avoir construit le stade de Gand. Sur le plan résidentiel, nombreux de ses projets sont situés à Gand, Courtrai et Knokke, tandis que le groupe a développé et développe des projets de bureau d’envergure à Bruxelles.

La liste des projets en cours ou terminés peut être consultée sur le site internet du promoteur. De même que ses chiffres financiers clés.

Adler Group: un rendement de 5,30%

Fruit entre autre du rapprochement entre ADO Properties et Consus Real Estate, Adler Group est pour sa part l’un des principaux acteurs de son secteur en Allemagne.

Son portefeuille de biens (près de 70.000 unités) est situé principalement dans - ou à la périphérie - de grandes agglomérations, avec un modèle d’activité qui consiste à louer à des appartements et à générer de manière durable des flux de trésorerie (293 millions d’euros de revenus locatifs nets en 2020), tout en s’exposant de manière sélective à certains projets de développements immobiliers.

Habitué à lever des fonds sur le marché obligataire, le groupe est présent sur l’échéance 2027 qui affiche une décote de quinze points en regard de son prix d’émission, et un rendement annuel de 5,30%.

Une sévère baisse de régime découlant des déboires que connaît le promoteur depuis quelques semaines, lequel s’est vu accusé, par la société d’enquête américaine Viceroy Research, de malversations comptables.

Sous la pression des marchés, Adler a pris plusieurs mesures. La direction a ainsi annoncé début octobre la cession de biens pour 1,5 milliard d’euros à un concurrent, LEG Immobilien, afin de soulager le fardeau de sa dette. Vonovia, le mastodonte de l’immobilier allemand, a par ailleurs acheté une option pour acquérir environ 13% d’Adler.

De quoi permettre à l'obligation sous revue de se reprendre par rapport à ses plus bas mensuels...