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Covid, inflation, énergie: l’hiver risque d’être long. Le résumé de la semaine

Goldwasser Exchange fait le point sur ce qu’il faut savoir pour commencer la semaine.

Covid: la vague est là !

Elle frappe en particulier les Pays-Bas, la Belgique, l’Irlande, l’Allemagne, l’Autriche et des pays d’Europe centrale et de l’Est. L’Autriche est le premier pays de l’UE à re-confiner sa population et à rendre la vaccination obligatoire dès février 2022. L’Allemagne où l’on dénombre plus de 50.000 cas par jour, n’écarte plus cette possibilité.  Pour Jens Spahn, ministre fédéral de la Santé, le pays est entré dans une période “d’urgence nationale” et Angela Merkel, dont le gouvernement expédie les affaires courantes, a déclaré que la situation était “dramatique”. Tous n’ont qu’un objectif: faire baisser la contamination avant la période des fêtes.

Beaucoup de sourires, peu de substance.

Comme on pouvait s’y attendre le sommet virtuel Biden-Xi Jinping n’a débouché sur aucun résultat tangible mais il aura permis de réduire les tensions entre les deux super-puissances. Biden a mis en garde la Chine contre toute tentation de changer le statu-quo sur la question de Taïwan, à quoi Xi a répondu en avertissant les Américains “à ne pas jouer avec le feu”. Xi a également reproché aux Américains de prendre le prétexte des menaces contre la sécurité nationale afin de punir les entreprises chinoises. Les deux pays se sont pourtant engagés à coopérer dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le 2ème plan Biden a mi-parcours.

Le plan social et environnemental de 1,8 trillion de dollars a franchi un premier obstacle en obtenant vendredi une majorité à la Chambre des représentants. Six démocrates progressistes ont voté contre et sans les voix de 13 républicains, le plan n’aurait pas été adopté. Il doit maintenant être soumis au vote du Sénat où il sera sans doute largement amendé avant de retourner à la Chambre.

Bélarus: une amorce de détente.

Après s’être entretenu deux fois avec Angela Merkel, le président Lukashenko a ordonné le démantèlement des camps de fortune où s’entassaient les réfugies à la frontière polonaise. Certains migrants ont été rapatriés vers le Kurdistan irakien. Mais le répit risque d’être de courte durée. Alors que Minsk déclare avoir obtenu de l’UE l’ouverture de négociations sur la crise migratoire, Bruxelles ne parle que d’une coopération pour régler le retour des migrants. De son côté, Vladimir Poutine a déclaré qu’il maintiendrait la pression sur l’Ukraine. La Russie contrôlant un tiers des approvisionnements européens en gaz et la certification du gazoduc Nord Stream 2 étant provisoirement suspendue, l’hiver risque d’être très long.

L’inflation va-t-elle s’incruster ?

La hausse des prix bat des records et se généralise à l’ensemble des économies développées. En incluant l’énergie et des denrées alimentaires, elle atteint 6,2% aux Etats-Unis, 4,1% dans la zone Euro et 4,2% en UK. Pour l’instant, les banques centrales persistent à considérer ce phénomène comme transitoire mais de plus en plus de voix autorisées s’élèvent contre cette vision idyllique. Pour Bill Gross, fondateur du fonds Pimco, “les investisseurs vivent un rêve éveillé”, alimenté par la volonté des banques centrales d’injecter massivement des liquidités dans les économies. Pour Mohamed El-Erian, conseiller du groupe Allianz, “la FED perd de sa crédibilité” en s’accrochant à son explication sur l’inflation en cours. De fait, la hausse des prix ne concerne plus les quelques secteurs touchés par les problèmes d’approvisionnement. Elle s’étend à d’autres biens et services: alimentation, énergie, loyers et l’on commence même à observer des tensions sur les salaires. Pour l’heure, les banques centrales campent sur leurs positions si ce n’est qu’on peut s’attendre à une hausse de 0,15% du taux de base sur la livre anglaise en décembre. L’inflation étant moindre dans la zone euro, les opérateurs estiment que la BCE relèvera ses taux après les autres banques centrales, ce qui explique la forte baisse de l’euro contre le dollar (1,1281 dollar vendredi) et contre la livre.

La bulle de la semaine.

Le secteur des véhicules électriques est en état de survoltage. Tesla a repris 10% après le trou d’air de la semaine précédente dû à la vente de titres par Elon Musk. Rivian, dont l’IPO a eu lieu il y a dix jours et qui n’a vendu qu’une poignée de camions a vu sa capitalisation dépasser celle de Volkswagen et Lucid, un autre constructeur qui a prévu de vendre 600 voitures en 2021, a dépassé celle de Ford.

L’action de la semaine.

C’est la basse saison mais on attend toutefois les résultats trimestriels de Zoom, la chinoise Pinduoduo, la russe Lukoil ainsi que GameStop, le joujou des spéculateurs du début 2021. En recul de 25,5% en 2021 après une année 2020 stratosphérique, Zoom reste une valeur à suivre pour les analystes, en dépit d’une fusion ratée avec Five9, un call-center Cloud. Pinduoduo est un géant de l’e-commerce en forte croissance mais le contexte chinois rend tout achat du titre aléatoire comme on l’a vu avec Alibaba et Baidu, qui ont dévissé de 15% et 11% la semaine dernière après l’annonce de leurs résultats. Lukoil est le géant pétrolier russe et le titre a gagné 33% cette année, en raison de la forte hausse du baril de pétrole. Le prix du pétrole va probablement se maintenir, voire poursuivre sa hausse en 2022. Lukoil offre un dividende substantiel de près de 4% et le rouble a repris 8% face à l’euro en 2021. Le titre est donc intéressant mais il faut avoir envie de miser sur le pays de Poutine.

Toute l'équipe de Goldwasser Exchange vous souhaite une bonne semaine.