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Un gros coup de froid nommé Omicron. Le résumé de la semaine

Goldwasser Exchange fait le point sur ce qu’il faut savoir pour commencer la semaine.

Un nouveau variant très inquiétant.

Sa découverte en Afrique australe a fait l’effet d’une bombe. Le variant B.1.1.529, surnommé “Omicron”, présente un nombre important de mutations sur sa protéine “spike”, ce qui le rendrait potentiellement plus contagieux que le variant Delta. Plus grave, il est susceptible de contourner les défenses immunitaires boostées par les vaccins actuels. Sa propagation en Afrique du Sud est fulgurante. Face au danger, les réactions ne se sont pas fait attendre. L’OMS l’a classé comme “préoccupant”. L’UE a suspendu tous les vols de et vers les pays d’Afrique australe. Les bourses ont chuté lourdement à l’annonce de la nouvelle. Vendredi, l’indice Stoxx 600 a perdu 3,67% et le S&P 500 a dévissé de 2,27%. Une bonne nouvelle toutefois: Pfizer/BioNTech a annoncé qu’il serait en mesure de développer un nouveau vaccin en 100 jours, si nécessaire.

Covid: l’Europe dans la vague.

L’Allemagne est particulièrement touchée avec près de 75.000 cas et plus de 300 décès quotidiens. Angela Merkel, qui expédie les affaires courantes dans l’attente du gouvernement Scholz, a exigé la mise en place de “restrictions supplémentaires” car “chaque jour compte”. L’Allemagne pourrait décréter un confinement à l’autrichienne, ce qui ne manquerait pas d’avoir des retombées négatives, notamment sur le secteur industriel déjà frappé par les pénuries. En 2021, la croissance de la locomotive allemande sera inférieure à celle de l’Italie ou de la France.

Le torchon brûle entre Londres et Paris.

Les deux pays se rejettent la responsabilité du drame des migrants noyés. Un contentieux de plus après le conflit des droits de pêche et le désaccord sur le protocole irlandais.  Dans une lettre à Macron mais qu’il a rendue publique sans le consulter, Boris Johnson a invité la France à récupérer les migrants qui traversent la Manche. Macron a répondu vertement que ce n’était pas sérieux. Londres n’accorde le droit d’asile que si les migrants sont en territoire britannique. C’est la raison pour laquelle ceux-ci tentent l’aventure au péril de leur vie. Pour éviter ces tragédies en mer, la France propose que les demandes d’immigration en UK soit plutôt traitées sur le territoire européen, auprès d’un consulat britannique. De son côté, la France refuse la tenue de patrouilles communes sur le sol français arguant qu’il est impossible de contrôler des kilomètres de côtes. On est donc dans l’impasse.

Allemagne: le mariage de l’eau et du feu.

Les trois partis de la coalition “feux de circulation” sont parvenues à un accord de gouvernement après deux mois de négociations. La situation du pays sur le front du Covid a sans doute précipité les choses. Le socialiste Olaf Scholz est chancelier. L’écologiste Annalena Baerbock devient ministre des affaires étrangères et son collègue Robert Habeck dirigera un grand minsitère chapeautant l’économie, l’environnement et l’énergie. Le libéral Christian Lindner, partisan de la rigueur, détiendra le portefeuille des finances. Il faudra tous les talents de négociateur d’Olaf Scholz pour maintenir cet attelage. D’un côté, les mesures sociales (augmentation du SMIC de 25%, revenu de base pour les enfants, construction de 100.000 logements subsidiés par l’Etat) et écologiques (électricité basée à 80% sur du renouvelable, fermeture des centrales à charbon) vont coûter cher. De l’autre, l’équipe Schulz à l’intention de réinstaurer le frein à l’endettement public dès 2023.

Epreuve de force sur le front du pétrole.

La semaine dernière, à la veille de Thanksgiving, Joe Biden a annoncé qu’il puiserait dans les réserves américaines afin de faire baisser le prix du pétrole et soulager le portefeuille des Américains mécontents de la hausse à la pompe. L’Inde, la Chine et le Japon ont laissé entendre qu’ils allaient faire de même. Cette initiative n’est pas faite pour plaire au cartel OPEP+ qui souhaitait maintenir le prix du pétrole à son niveau actuel. Un dilemme pour le cartel qui doit se réunir le 2 décembre car s’il se décide à réduire son output, il risque de passer pour irresponsable. Il s’était, en effet, engagé à augmenter sa production de 400.000 barils/jour tous les mois afin de soutenir la reprise économique. La baisse brutale du cours du pétrole depuis la découverte du nouveau variant, risque de mettre tout le monde d’accord. Anticipant un contrecoup économique, le cours du Brent a chuté de 11,35% vendredi.

L’action de la semaine.

On attend notamment les résultats de Salesforce, qu’il ne faut plus présenter. C’est le leader incontesté de la gestion des relations entre les entreprises et leurs clients, dépassant largement ses concurrents Oracle, SAP, Microsoft et Adobe. Depuis quatre ans, Salesforce a absorbé MuleSoft, Tableau ainsi que la messagerie Slack (pour 26 milliards de dollars). Et sa progression est loin d’être finie car les entreprises vont continuer d’investir dans les solutions CRM basées sur le cloud. Le titre, qui a progressé de 850% en 8 ans, n’est pas bon marché. Son ratio cours/bénéfice est de 114. Même si la grande majorité des analyses recommandent l’achat, la marge de progression du titre à court et moyen terme est limitée. C’est un placement sur le plus long terme.

Toute l'équipe de Goldwasser Exchange vous souhaite une bonne semaine.