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Pourquoi Tesla devrait encore tirer son épingle du jeu en 2022

Une nouvelle fois, Tesla a fait taire les nombreux sceptiques en annonçant en début de semaine avoir livré un nombre record de véhicules au quatrième trimestre et sur l’ensemble de l’année écoulée. Et ce, dans un environnement pourtant secoué par les pénuries de composants.

En annonçant avoir livré 936.000 de ses bolides l’année passée, soit 87% de plus comparativement à 2020, le constructeur haut de gamme a surpassé les attentes les plus optimistes des suiveurs.

On notera que l’essentiel des livraisons portent sur les Model 3 et Y, autrement dit les modèles les plus accessibles du catalogue. Commercialisés à partir de 90.000 et 100.000 euros, les Model S et X concernent ainsi moins de 25.000 unités.

La montée en cadence au fil des trimestres impressionne d’autant plus qu’elle intervient en pleine pénurie mondiale de semi-conducteurs, ces puces désormais essentielles pour le secteur automobile et que l’on retrouve par exemple dans les tableaux de bords, les pare-brises et les systèmes d’aide à la conduite.

A ce titre, diverses enquêtes chiffrent à plus de huit millions les voitures qui n’ont pu être fabriquées l’année passée. Et là où la plupart des constructeurs traditionnels ont été durement touchés - on pense à Toyota qui a dû fermer des usines - les bonnes performances de l’entreprise d’Elon Musk détonnent.

Quelle est la recette de Tesla ?

A l’inverse des grands constructeurs qui sollicitent la plupart du temps des sous-traitants pour leur approvisionnement technologique, Tesla conçoit ses puces en interne ou en partenariat direct avec des fabricants de puces.

Et comme elle maîtrise toute la chaine software et hardware de ses bolides, la firme est à même de changer plus rapidement de fournisseur en réécrivant tout ou partie des logiciels, un savoir-faire dont ne dispose manifestement par la concurrence.

Paradoxalement, sa relative petite taille aide également la firme de Palo Alto à se démarquer. Quand les sous-traitants ont l’habitude de contrats très lourds et figés chez les mastodontes du secteur, Tesla se montre plus agile et facile à gérer, note un analyste de Bain Capital.

Un avenir florissant

Alors que ses ventes cartonnent en Chine, et que Tesla devrait seulement passer la deuxième en Europe grâce à la construction d’une méga usine en Allemagne, le constructeur se veut ambitieux.

Elon Musk dit même espérer que les livraisons augmenteront de 50% par an durant les prochaines années. Un enthousiasme qui détonne au sein d’un secteur automobile en proie à des bouleversements sans précédent, sur fond de transition énergétique et de problèmes dans les chaines d’approvisionnement.

L’optimisme affiché par Tesla et ses performances au dernier trimestre 2021 ont en tout cas remis aux avant-postes l’action qui a bondi de 13% lundi soir à la bourse de New York.

La valeur se voyait sous pression ces dernières semaines, alors que son principal actionnaire et aussi homme fort, Elon Musk était contraint de vendre pour plus de 15 milliards de titres afin d’assurer ses obligations fiscales.