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Pourquoi les analystes sont-ils à ce point enthousiastes pour Kinepolis?

Malgré un contexte défavorable car rempli d'incertitudes, les courtiers suivant Kinepolis restent plus que jamais à l’achat sur l’action. On pense notamment à Degroof Petercam qui vient d’intégrer le leader belge des salles de cinéma dans sa liste de valeurs favorites, mais pas que.

A la mi-décembre, alors que les gouvernements belges et hollandais annonçaient de nouvelles restrictions pour les salles obscures, et que l’action Kinepolis chutait de 5%, Kepler Chevreux (objectif de cours de 62 euros) sortait du bois en conseillant de « profiter de toute baisse de régime pour rentrer à bon compte sur l’action ».

Une recommandation qui pouvait paraître étonnante, sachant que les complexes belges représentent en temps normal plus de 25% du chiffre d’affaires, tandis que la période de fin d’année est propice à la programmation de films et de rentrées de cash.

Comme les autres analystes, l’enthousiasme du courtier s’explique par la conviction que Kinepolis est entré bien armé dans la crise sanitaire et en ressortira renforcé, tant sur le plan opérationnel que financier, avec en d’autres termes, une optique de long terme.

Les initiés saluent à ce titre la gestion rigoureuse des coûts par le management depuis la crise, soutenue par l’importante position immobilière du groupe. On rappellera que Kinepolis détient une bonne part des complexes qu'il exploite (111 cinémas au niveau mondial, ou 1.081 écrans pour presque 200.000 places assises), soit autant de contraintes liées au paiement de loyer en moins.

Et même si les analystes ont logiquement revu à la baisse leurs prévisions pour le quatrième trimestre 2021 et le premier semestre 2022 du fait du variant omicron, ils s’attendent à un retour progressif des visiteurs au second semestre, et en corollaire, des flux de trésorerie.

Et ce d’autant que le catalogue de nouvelles sorties est et s’annonce incomparable (Batman, Avatar 2, Spider Man…) depuis des décennies, lesquelles devraient perdurer jusqu’en 2023.

Pour appuyer sa théorie, Degroof met en avant les chiffres du troisième trimestre montrant que les visites ont régulièrement atteint 90 à 100% des niveaux de 2019 (pré-covid) durant les week-ends où de grands blockbusters étaient lancés.

Le plan « Star » mis en place pour attirer de nouveaux visiteurs, en créant de nouveaux services, en lançant de nouveaux programmes de fidélisation et en recherchant de nouveaux contenus, est également salué.

Le broker rappelle par ailleurs qu’en Amérique, où Kinepolis est présent depuis 2019 suite au rachat MJR Digital Cinemas (enseigne de 10 complexes et 164 salles), de même qu’au Canada avec l’enseigne Landmark., Kinepolis devrait tirer profit d’une pyramide des âges et d’une croissance de la population plus favorable par rapport au Vieux Continent.

Un potentiel de 16% ?

Alors que Kinepolis se traitait à 55,90 euros vendredi en clôture, l’ensemble des analystes suivant le dossier sont donc à l’achat sur l’action.

Mention spéciale à ING qui vise un objectif de cours de 72 euros, soit davantage que l’objectif de cours médian de 65,5 euros référencé par l’agence Bloomberg.