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Renault ou un rendement annuel supérieur à 5% en euro

Les investisseurs ont revu franchement à la hausse leur prétention de rendement pour se positionner à l’achat sur les obligations émises par le constructeur français.

Si l’on prend l’obligation libellée par coupures de 1.000 euros et remboursable en novembre 2025, son rendement annuel à l’échéance atteint près de 4%, compte tenu d’un cours de 91% du nominal.

L’obligation remboursable en mai 2026 affiche pour sa part un rendement annuel de 5,45% sur base d’un cours de 89% du nominal. L’investissement minimum est cette fois fixé à 100.000 euros (soit 89.000 euros sur base de la décote actuelle).

A noter que dans les deux cas, le cours nettement inférieur au pair rendent les obligations sous revue fiscalement attractives pour l’investisseur résident belge, sachant que les plus-values réalisées lors de la vente ou le remboursement de la valeur ne sont pas grevées par l’impôt.

Toile de fond de cette décote, la hausse des taux bien sûr, qui impacte davantage les obligations notées en catégorie "High Yield".

La dette émise par le groupe de Boulogne-Billancourt est en effet notée "BB+" par Standard & Poor’s, soit le dernier cran avant la catégorie "Investment Grade".

"Russexit"

En outre, la marque au losange paye visiblement son exposition à la Russie, qui constituait encore il y a peu son deuxième marché après l’Union européenne via AvtoVAZ, leader domestique avec sa marque Lada et ses deux modèles les plus vendus (Vesta et Granta) qui  représentent une part de marché de l’ordre de 28%.

En début de semaine, Renault a d’ailleurs confirmé sa sortie pure et simple du pays et la vente de sa participation de quelque 68% dans AvtoVAZ à Moscou. C’est aussi la première nationalisation d’ampleur depuis l’offensive russe en Ukraine.

Le groupe français a toutefois précisé qu’il gardait l’option de racheter pendant six ans ses parts dans le fabricant des Lada.

Par voie de communiqué,  le directeur général de Renault, Luca de Meo, a évoqué une décision difficile mais nécessaire.

"Nous faisons un choix responsable envers nos 45.000 salariés en Russie, tout en préservant la performance du groupe et notre aptitude à revenir dans le pays à l’avenir, dans un contexte différent".

Léger repli des revenus au premier trimestre

Du côté des résultats, Renault a bouclé le premier trimestre de l’année sur un chiffre d’affaires de 9,5 milliards d’euros, en repli de 2,7%, sur fond de pénurie de semi-conducteurs et la chute de son activité en Russie.

Un repli qui a plutôt surpris positivement les suiveurs du dossier sachant que les immatriculations sur ce même trimestre ont reculé de 17,1%.

En marge de ses trimestriels, Renault a confirmé ses prévisions annuelles qui avaient été abaissées fin mars, à savoir, dégager une marge opérationnelle d'environ 3% et un flux de trésorerie libre de l'automobile positif.

Renault a par ailleurs fait état d'un carnet de commandes en Europe à un niveau record depuis 15 ans, représentant 3,9 mois de ventes.