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AB InBev, Solvay, Telenet, Melexis, UCB… focus sur les résultats d’entreprises belges

Les publications des entreprises belges cotées se sont accélérées ces derniers jours, avec plusieurs poids lourds du Bel20 qui étaient au menu, mais aussi des entreprises de l’indice intermédiaire BelMid.

Début en trombe pour le Vyvgart d'Argenx

Les résultats d’Argenx, l’une des plus grosses valorisations du Bel20, ont été salués par les investisseurs, l’action s’envolant de 5% jeudi. En arrière-plan, le succès du lancement aux Etats-Unis et au Japon du Vyvgart (ou Efgartigimod), du nom de ce traitement contre la myasthénie grave, dont les ventes ont atteint 75 millions d’euros au second trimestre, de quoi permettre à la pépite belge de générer un chiffre d’affaires deux fois supérieur aux estimations consensuelles. Alors que l’approbation du Vyvgart en Europe est attendue pour le 3ème trimestre, KBC Securities a notamment évoqué “une machine Argenx qui s’est déchaînée”. Depuis le 1er janvier, la biotech gantoise affiche une santé boursière insolente, en hausse de près de 20% à 364 euros (20 euros il y a cinq ans d’ici).

Solvay carbure

Comme prévu, Solvay a publié des résultats records au titre du second trimestre, sur fond d’un bénéfice opérationnel en hausse de plus de 40 pour cent, et d’une contribution positive de l’ensemble de ses marchés clés, dont l'automobile et l'aérospatiale. Le chimiste belge a au passage relevé, et ce pour la deuxième fois déjà en 2022, ses prévisions annuelles. Les analystes ont souligné globalement la capacité impressionnante du fleuron belge à répercuter la hausse des coûts sur les prix de vente. L’action a gagné 3% dans la foulée à 83 euros, ramenant son repli depuis le début d’année autour des 20%.

AB InBev déçoit

Premier brasseur mondial, AB InBev a déçu le marché au vu de la chute de 4% de l’action en marge des résultats. Le géant de la bière a bouclé le second trimestre sur un bénéfice en repli de 20,5% en glissement annuel à 1,49 milliard d'euros, et ce malgré une hausse de ses ventes. Selon ING, la bonne surprise est venue du Brésil, qui a affiché une bonne croissance grâce à des prix plus élevés et des volumes beaucoup plus importants. Le niveau d’endettement, pointé à 3,86 fois le bénéfice opérationnel, ou 76 milliards de dollars, reste élevé, ont pointé les analystes, tandis que le bénéfice sur les marchés développés est ressorti de 2% inférieur aux attentes.

Vents contraires chez UCB

En repli de 4% à 78 euros par titre, UCB est lui aussi resté sur le flanc jeudi après avoir publié une baisse de ses bénéfices au premier semestre, malgré une hausse de 5% de ses revenus à hauteur de 2,93 milliards d’euros. En toile de fond, les coûts associés à l’intégration de la biotech américaine Zogenix, spécialisée dans les maladies rares et rachetée pour 1,7 milliard d’euros par le pensionnaire du Bel20 en janvier. Comme attendu, UCB a par ailleurs constaté l’impact de la perte d'exclusivité de l’antiépileptique Keppra au Japon et du Vimpat aux États-Unis. Le groupe, qui a réitéré ses prévisions annuelles, dit également espérer de bonnes nouvelles, d’ici à la fin de l’année, pour la mise sur le marché US du Bimzelx, ce blockbuster destiné à traiter le psoriasis. A l’achat sur le dossier avec un objectif de cours ramené hier de 97,5 à 95,7 euros, Degroof Petercam note que le laboratoire va manquer de catalyseur au cours de cette année de transition, mais que la valorisation actuelle de l’action ne reflète pas suffisamment son potentiel à moyen terme. Kepler Cheuvreux attend lui des réponses quant à la faiblesse des performances attendues au second semestre.

Melexis vise encore plus haut

Le spécialiste belge des semiconducteurs a lui rassuré avec ses résultats, en témoigne un chiffre d’affaires de 208,4 millions d’euros, en hausse de 13 pour cent en glissement trimestriel et de 31 pour cent sur un an. C’est aussi supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 200,4 millions. En outre, les prévisions annuelles ont été relevées pour la seconde fois cette année. Cet avrtissement postitif a été salué par un bond de 10% de l’action cette semaine (toujours -20% en YTD), et par des objectifs de cours relevés du côté de Deutsche Bank et Berenberg. Le fabricant, dont les puces sont destinées pour bonne part au secteur automobile, table désormais sur une augmentation de ses revenus de 28 à 30%, contre 18 à 23% auparavant.

Bénéfice en forte hausse pour Telenet, mais...

Résultats en trompe l'œil pour Telenet, qui a certes bouclé le premier semestre sur un bénéfice de 793 millions d'euros, contre 212 millions d'euros un an plus tôt. Une explosion à la hausse qui découle toutefois d’un élément exceptionnel, en l'occurrence la vente des activités de pylônes de télécommunications mobiles pour un montant total de 745 millions d’euros. Sans cela, les analystes ont globalement évoqué un trimestre “faible” signé par l'opérateur telecom, sur fond d’un chiffre d’affaires stable sur un an et de la faiblesse du marché domestique belge. Neutre sur le dossier avec un target price de 40 euros, ING s’est toutefois dit satisfait des détails communiqués quant à la filiale mise sur pied avec Fluvius dédiée aux investissements dans la 5G. Telenet dit anticiper un meilleur second semestre en termes de croissance des revenus, à la suite de l'ajustement des tarifs à la mi-juin 2022. Hier en cours de séance, Telenet a touché un plus bas historique de 14,6 euros

A suivre

Ce vendredi, Proximus, WDP et Umicore sont attendus au rapport. Ce sera aussi le cas de la holding QrF, du tréfileur courtraisien Bekaert et du spécialiste des couches Ontex.

La semaine prochaine, on attend Bpost, Galapagos et Aedifica qui ouvriront également leurs livres de compte aux investisseurs.