Goldwasser Exchange

+32 (0)2 533 22 40
Du lundi au vendredi de 9h à 17h30

Accès client

L’action Bpost "well on track" selon les analystes

Vendredi dernier, Bpost a rassuré les marchés avec des résultats trimestriels clairement supérieurs aux attentes, tandis que le groupe semi-public a revu à la baisse les risques qui pèsent sur ses activités pour le restant de l’année.

L’opérateur postal et logisticien a bouclé le second trimestre sur un bénéfice opérationnel (Ebit) ajusté de 82,6 millions d’euros. Un chiffre certes en baisse de 22,5% en glissement annuel, Bpost rappelant que le second trimestre de 2021 avait été particulièrement solide, mais aussi supérieur aux estimations consensuelles qui misaient sur 70,4 millions.

Une performance réalisée dans un contexte difficile, sur fond d’une forte inflation qui a découlé sur plusieurs indexations salariales en Belgique, la hausse des coûts de carburants pour le transport, ou encore, la perte de confiance des consommateurs à l’échelle mondiale.

Comme catalyseur au bénéfice opérationnel supérieur aux attentes de Bpost, les analystes ont pointé les mesures d’économies, les hausses tarifaires et l’activité de Radial, du nom de ce logisticien d’e-commerce actif aux Etats-Unis.

Les activités de la filiale US d’e-commerce ont ainsi bondi de 22% en glissement annuel, grâce à des gains de clients mais aussi d’un taux de change favorable en raison de la vigueur du dollar.

Selon Degroof Petercam, les activités de colis et de logistique en Europe et aux États-Unis devraient continuer à soutenir les résultats l’année prochaine, avec une croissance structurelle des bénéfices à la clé, en l’absence toutefois d’une récession généralisée.

Les activités à l’international permettront ainsi de compenser le déclin des activités en Belgique, où la livraison de courrier a encore reculé de 7,5% sur un an au second trimestre, et celle des colis de 12,9%, en raison de l’entrée sur le marché d’Amazon, sans laquelle le repli aurait été limité à 2,9%, note Bpost.

Pour l’ensemble de l’année, l’ancien monopole postal a confirmé sa fourchette de prévisions de bénéfice opérationnel comprise entre 280 à 310 millions d’euros.

Les investisseurs ont par ailleurs salué les prévisions moins pessimistes du groupe quant aux risques qui pèsent sur ses activités, on pense à l’inflation, et donc sur ses bénéfices, qui ont été revus à maximum 25 millions d’euros contre 40 millions auparavant.

Dans la foulée des résultats, l’action de l’ancien pensionnaire du Bel20 a bondit jusqu’à 10% en séance vendredi, pour finalement clôturé sur un gain de 6,8%.

"Une valorisation attrayante"

Les courtiers qui suivent le dossier, on pense à KBC Securities (à conserver), Degroof Petercam (à l’achat) ou Kepler Cheuvreux (à l’achat) ont tous confirmer leur recommandation et leur objectifs de cours fixés à respectivement 8,6 euros, 8 euros et 8,5 euros sur l’action.

Dans une note intitulée "Bpost well on track", Frank Claassen de Degroof Petercam estime que la valorisation de l’action est tout simplement trop faible, là où Michiel Declercq de KBC Securities époque une "valorisation attrayante".

En marge de la remontée du cours vendredi, ING a réduit pour sa part à « conserver » sa recommandation contre "acheter" auparavant, avec un objectif de cours inchangé de 7 euros.

Rendement sur dividende de 5,80%

Bpost, dont l’Etat belge est actionnaire majoritaire*, a pour politique de verser chaque année un dividende représentant 30 à 50% de son bénéfice net.

Il est versé en deux tranches : un dividende intermédiaire en décembre basé sur les résultats des 10 premiers mois de l'année, ainsi qu’un paiement final après l'Assemblée générale annuelle des actionnaires, en fonction des résultats des deux derniers mois de l'exercice.

S'il s'avère en ligne avec le consensus des analystes répertorié par Facset, le dividende devrait se monter à 0,35 euro au titre de l'année en cours, soit un rendement brut de près de 6%.

On rappellera qu’avec les entreprises dont l’Etat est actionnaire de référence, l’investisseur particulier est généralement mieux loti. Le gouvernement comptant sur ces revenus pour alimenter les budgets, les risques sont en effet moins élevés de voir ces entreprises réduire drastiquement leurs dividendes.