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Netflix bondit en bourse après ses résultats, le point sur les obligations en euro/dollar

Au rapport jeudi soir avec ses résultats trimestriels, le pionnier du streaming a explosé les attentes de nouveaux abonnés et a rassuré les investisseurs après une année difficile, l’action s'envolant de 8% dans les premiers échanges à New York. L’occasion de revenir sur l’évolution des obligations Netflix sur le secondaire.

Netflix est notamment présent sur le secondaire au détour d’une obligation libellée en euro (coupure de 100.000) qui peut être achetée à un cours indicatif de 99% du nominal, correspondant à un rendement annuel de 3,85% jusqu'en 2027.

En dollar (coupure de 2.000), on trouve plusieurs possibilités d'investissement, dont une obligation que Netflix s’engage à rembourser en 2027 et qui permet de tabler sur un rendement annuel de 4,90%.

Netflix est noté en catégorie "investment grade", avec un rating "BBB" chez Standard & Poor’s. On se souvient qu’en octobre 2021, l’agence de notation avait relevé de deux crans la note de crédit du groupe, saluant l’envolée des abonnés durant la pandémie.

Prévisions explosées

Sur la période octobre-décembre, la plateforme a donc séduit bien plus de nouveaux abonnés qu’attendu par les analystes. Au sortir de 2022, le groupe comptait ainsi 230,75 millions d'abonnés payants, soit 7,66 millions de plus sur trois mois et contre 4,57 millions attendu par Wall Street.

Le groupe confirme ainsi son retour à la croissance, après une première partie d’année particulièrement difficile, marquée par la première perte de fidèles de son histoire qui a fait chuter de plus de moitié sa valorisation en bourse.

Ces derniers mois, le pionnier de la VOD a pu compter sur la sortie des nouvelles saisons de séries comme "The Crown", "Emily in Paris" ou "Mercredi", le film de Rian Johnson "Glass Onion" et bien sûr, la série documentaire "Harry & Meghan".

Ombre au tableau, le bénéfice net est ressorti inférieur aux attentes, à 55 millions de dollars, là où le consensus en attendait plus de 250 millions, même si la marge de 7% a dépassé les attentes de Wall Street.

En arrière plan, une perte liée à la dette libellée en euros, tandis que la dépréciation du dollar par rapport à l'euro au quatrième trimestre n'est pas considérée comme une perte opérationnelle.

Quid des abonnements avec publicité ?

Le dernier trimestre de l’année écoulée était aussi le premier a intégré les bénéfices issus de la publicité, une décision que Netflix avait pendant longtemps repoussé, pour finalement lancer en novembre un abonnement moins cher mais assorti de réclames, et ce dans le but de générer des ressources nouvelles.

Si Netflix s’est gardé d’indiquer dans quelle mesure cette nouvelle formule a contribué aux gains d’abonnés, la direction a fait remarquer que les nouveaux abonnements avec publicité étaient comparables à ceux de la formule historique. 

En outre, la plateforme a noté qu'elle n'avait pas constaté un nombre important de personnes changeant de forfait, c’est-à-dire, délaissant les formules premium pour un abonnement moins cher mais avec publicité.

"Alors que nous dépassons désormais les 30 milliards de dollars de revenus annuels, nous n'aurions pas pris une telle décision si nous ne pensions pas qu'elle ne génèrerait pas au moins 10% de revenus supplémentaires", a commenté Spencer Neumann, directeur financier de l'entreprise. 

Au quatrième trimestre, le chiffre d’affaires a atteint 7,85 milliards de dollars.

Focus sur les revenus

Pour ce qui est des prévisions, Netflix avait annoncé l’année passée qu’elle ne communiquera plus ses attentes en matière de nombre d'abonnés, même si le groupe continuera à communiquer le nombre de nouvelles recrues dans ses prochains rapports. 

Et pour cause, un peu comme Apple avec l’iPhone, la société dit préférer se concentrer de plus en plus sur le chiffre d’affaires comme indicateur principal, plutôt que sur la simple croissance des abonnements.

A ce titre, le streamer table sur une croissance de ses revenus de 4% au premier trimestre 2023, ce qui est supérieur aux 3,7% sur lesquels tablaient Wall Street.

Selon Netflix, cette croissance sera alimentée par un plus grand nombre d'adhésions payantes et une augmentation des revenus par utilisateur.

En outre, le trimestre en cours marquera le déploiement préliminaire par Netflix de son programme de partage payant, qui vise à gagner de l'argent grâce aux utilisateurs qui partageaient auparavant leurs mots de passe avec des personnes extérieures à leur foyer.

Hastings fait un pas de côté

Cette publication trimestrielle a aussi été l’occasion pour Netflix d’annoncer que son fondateur, Reed Hastings, cédait sa place de co-directeur général à Greg Peters, aux côtés de Ted Sarandos.

"Je suis tellement fier de nos 25 premières années, et tellement enthousiaste pour les 25 prochaines", a déclaré celui qui avait créé à l'origine un service de location de DVD par courrier. 

Hastings va rester dans l'entreprise en tant que "président exécutif".