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Pourquoi UBS ne conseille plus de vendre l’action Proximus

UBS a retiré l’action Proximus de sa liste de vente en début de semaine. Les analystes de la banque suisse, qui sont désormais à neutre sur le dossier, ont toutefois réduit de 8,80 à 8,20 euros leur objectif de cours sur la valeur.

Ce faisant, UBS vise un peu plus bas pour le pensionnaire du Bel20, qui a clôturé au-dessus des 9 euros hier soir, et ce alors que la valeur surfe actuellement sur un vent sectoriel favorable en marge de l'OPA lancée sur Telenet par son actionnaire majoritaire américain Liberty Global.

"Les vents contraires intégrés dans le cours de bourse"

Malgré la hausse de 7% des derniers jours, le titre n’en perd toujours pas moins de la moitié de sa valeur sur un an, avec un plus bas historique de 7,80 euros touché le 13 mars dernier. 

En marge de cette chute, UBS est toutefois d’avis que les vents contraires auxquels Proximus est confronté sont désormais intégrés dans la valorisation de l'action.

Ces vents contraires, ce sont essentiellement la concurrence attendue d’un quatrième opérateur sur le marché belge, l'arrivée de Telenet en Wallonie et les coûts abyssaux découlant du déploiement de la 5G.

A ce titre, UBS est d’avis que l’incertitude persiste, et note que les investissements massifs à consentir pour déployer la 5G pèseront sur le flux de trésorerie disponible, et ce pendant une longue période.

Lors de la publication de ses résultats annuels, marqués par un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 5,9 milliards d’euros, Proximus a annoncé qu’il se donnait deux ans pour déployer la 5G sur l'ensemble du pays, déjà couvert à hauteur de 21%.

Le consensus plus optimisme

On notera qu'à 10,63 euros, le consensus moyen des analystes se veut plus optimiste qu'UBS. Les analystes sont en revanche partagés, avec 4 d'entre eux conseillant d'acheter l'action, 8 de la conserver et 9 de la vendre.

En marge de la publication de ces résultats, KBC Securities (à conserver sur l’action) a lui sabré de moitié dans son objectif de cours, ramené de 18 à 9,1 euros, le courtier évoquant une potentielle guerre des prix à partir de 2024, de nature à peser sur les marges.

Faisant part de résultats en ligne avec les attentes et des prévisions inchangées, Degroof Petercam a pour sa part matinenu sa recommandation "conserver", de même qu’un target price davantage optimiste de 13,20 euros.

"La belle progression du chiffre d'affaires, soutenue par les activités internationales (Telesign), n’a pas découlé sur une amélioration du bénéfice opérationnel (EBITDA), pour cause d’une hausse du coût de la main-d'œuvre", a toutefois reconnu la banque d'affaires.