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Tout savoir sur les résultats semestriels de D’Ieteren

D’Ieteren a annoncé jeudi soir avoir bouclé le premier semestre sur une hausse supérieure aux attentes de ses résultats, tandis que les prévisions pour l’ensemble de l’exercice ont été relevées. De quoi permettre au pensionnaire du Bel20 de gagner 2,5% dans la foulée à 157,5 euros, et aux analystes de confirmer leur conseil d'achat.

Importateur des marques Volkswagen en Belgique et maison mère de Belron entre autres choses, D'Ieteren a bouclé les six premiers mois de l’année sur un bénéfice consolidé de 548,9 millions d’euros, en hausse de 46,5% et contre 475 millions anticipés par le consensus.

Retraitée de l’intégration des résultats de PHE (la division de pièces détachées qui a généré pour 78 millions de bénéfices), la croissance atteint 25,6%.

Des résultats qualifiés de "solides" par le management, de même que par Kepler Cheuvreux qui a relevé de 215,00 à 230,00 euros son objectif de cours.

En regard de ce bulletin, le courtier estime que D'Ieteren se porte bien, notant que les prévisions de bénéfices pour 2023 sont passées d'environ 900 millions d'euros à plus de 960 millions.

Également à l’achat (prix cible de 228,00 euros), ING tempère un peu plus en soulignant que le relèvement des prévisions "n’est finalement pas si important qu’il y paraît", car découlant majoritairement d’ajustements comptables.

Degroof Petercam (à l’achat, 230,00 euros) qualifie pour sa part de "très corrects" ces résultats qui sont "de bon augure pour la suite". La banque estime elle que le management se montre trop prudent dans ses prévisions de marges opérationnelles au second semestre. Si D’Ieteren s’attend à ce qu’elles soient impactées par TVH et Moleskine, Degroof juge cela relativement insignifiant par rapport à Belron.

Une marge de 21,9% chez Belron

Le résultat ajusté avant impôts de Belron justement, la filiale de vitrage du groupe, a augmenté de 34,8% sur un an à 286,8 millions d’euros, signe de la croissance vigoureuse des revenus, avec une amélioration significative de la marge opérationnelle à 21,9%, sur fond notamment d’un contrôle rigoureux des coûts.

Le bénéfice de la division automobile affiche pour sa part une croissance de 42,1% à 143,2 millions d’euros. D'Ieteren précise que le marché belge des voitures neuves a augmenté de 34,8% sur un an, et que la reprise des livraisons après les ruptures d’approvisionnement a fait bondir le chiffre d’affaires.

Comme attendu, le bénéfice de TVH (pièces de rechange et des accessoires pour les équipements industriels et agricoles) a lui chuté de 33,6% à 36,9 millions d’euros. Un repli largement imputable à la cyberattaque subie le 19 mars qui a entraîné une interruption d’activité importante et temporaire pendant 2,5 semaines.

Chez Moleskine (agendas et cahiers lifestyle), le chiffre d'affaires a baissé de 6%, mais le bénéfice d'exploitation ajusté a augmenté de 22,6%, grâce au contrôle des coûts.

Pour la suite, D'Ieteren se dit être en bonne voie pour atteindre son objectif 2025, à savoir doubler son résultat annuel. La holding dit par ailleurs rester à l'affût d'acquisitions potentielles, évoquant à ce titre "les valorisations sont un peu plus basses qu’il y a un an ou deux.

A la bourse de Bruxelles, D'Ieteren a bondi jusqu'à près de 8% vendredi matin, pour finalement limiter ses gains à 2,5%. Depuis le début d'année, l'action affiche un manque à gagner de 12%.