Un ciel radieux pour le dollar | Salve de nouvelles émissions obligataires | Le résumé de la semaine

Goldwasser Exchange fait le point sur ce qu’il faut savoir pour commencer la semaine.

Marchés des taux : que va décider la BCE ?

La nervosité va sans doute monter de plusieurs crans ces prochaines heures dans les salles de marché, à la veille de deux rendez-vous particulièrement importants. Cette semaine, ce jeudi 14 septembre pour être précis, la Banque centrale européenne (BCE), discutera d’une éventuelle hausse de ses taux d’intérêt. Une semaine plus tard, ce sera au tour de la Réserve fédérale américaine (Fed) de se prononcer sur sa politique monétaire.

Une majorité d’économistes s’attendent à ce que la BCE annonce le maintien de ses taux directeurs, selon un sondage réalisé par l’agence de presse Reuters. Ils estiment qu’il est temps pour la banque centrale européenne de marquer une pause alors que la zone euro commence à ressentir les effets de neuf hausses de taux consécutives. La faiblesse récurrente des indicateurs publiés ces derniers jours/semaines plaide en ce sens. Mais l’inflation en Europe (+5,3% en août) reste encore bien loin de la cible de 2% fixée par la BCE. Une nouvelle hausse de taux est donc possible, cette semaine ou à l’issue d’une des prochaines réunions. C’est en tout cas l’avis de Klaas Knot, le gouverneur de la banque centrale néerlandaise et membre du Conseil des gouverneurs.Celui-ci a clairement averti les marchés à ce sujet la semaine dernière. Des marchés qui s’inquiètent aussi de la récente progression des prix du pétrole. Ces tensions sur les prix de l’or noir pourraient bien venir compliquer la tâche des banques centrales dans leur lutte contre l’inflation.

Vous l’avez compris, l’annonce de la décision de la BCE et les déclarations de sa présidente Christine Lagarde dans la foulée sont attendues avec une certaine fébrilité. C’est sans doute le rendez-vous le plus important des jours à venir, hormis la statistique des prix à la consommation aux États-Unis attendue mercredi. Il s’agit de la dernière statistique américaine en la matière avant de connaître la position de la Fed sur ses taux d’intérêt.

Marché primaire : une salve de nouvelles émissions

L’activité reste soutenue sur le marché primaire. Pour les investisseurs c’est une bonne nouvelle. En effet, ils ont ainsi accès à une offre élargie dans un contexte où la remontée des taux d’intérêt a relancé l’attractivité des obligations par rapport aux actifs plus risqués, comme les actions.

Épinglons parmi les émissions récentes celle réalisée par le constructeur automobile japonais Toyota et ou encore celle du fabricant d’engins agricoles John Deere. Ce dernier a émis de la dette via John Deere Capital Corp, sa structure spécifiquement dédiée aux opérations à destination de la clientèle « Retail », par petites coupures donc.

Marché des devises : nouvelle semaine de hausse pour le dollar ?

La résilience (insolente ?) de l’économie américaine pose question aux investisseurs. Ces derniers se demandent si la Fed va vraiment mettre un terme à ses hausses de taux d’intérêt. Ils s’interrogent aussi sur le niveau des taux, lesquels sont désormais attendus « plus élevés pour plus longtemps ». C’est un facteur de soutien pour le billet vert qui profite par la même occasion de son statut de valeur refuge, alors que la Chine a tendance à laisser filer sa devise dans un contexte économique morose et un secteur immobilier vacillant. En Europe, les statistiques macroéconomiques récentes incitent à la prudence.

Bref. La divergence des trajectoires économiques entre les États-Unis et les autres grandes économies mondiales profite au dollar, qui n’a eu de cesse de renforcer face à un panier de devises de référence ces dernières semaines. Rendez-vous compte : depuis son point bas de l’année atteint à la mi-juillet, l’indice du dollar américain a progressé de 5% par rapport à un panier de devises étrangères.

Marché actions : le pétrole, la Chine et les Banques centrales brident l’enthousiasme

Les marchés ont été pris en tenaille entre la hausse des prix du pétrole (alors que la Russie et l’Arabie saoudite ont resserré les vannes pétrolières), les interrogations sur la croissance économique (chinoise notamment) et les tensions entre la Chine et les États-Unis (via la décision de Pékin de bannir l’iPhone de ses administrations). Le sentiment de marché été d’autant plus fragilisé par la perspective des prochaines décisions de la BCE et de la Fed.

La décision chinoise sur l’iPhone a plombé Apple (et le secteur technologique par effet de contagion). L’action Apple a perdu 6% dans cette histoire.

Quelques valeurs individuelles ont toutefois tiré leur épingle du jeu. C'est le cas d’InPost qui a bondi de 9% après ses résultats du deuxième trimestre et plus particulièrement l’amélioration de sa marge d’exploitation. Ceci est dû à « une meilleure rentabilité en Pologne et des pertes significativement réduites au Royaume-Uni et en Italie », a expliqué, dans son communiqué, le groupe de logistique polonais spécialisé dans les consignes automatiques 

Toute l'équipe de Goldwasser Exchange vous souhaite une bonne semaine.