Le prix d’une obligation
Il existe trois façons pour valoriser une obligation : son cours, son rendement et le spread –différentiel de taux par rapport à un taux de référence (emprunt d’Etat ou midswap)-. Nous nous intéresserons ici à son cours.
C’est l’une des particularités des obligations : leur prix est exprimé en pourcentage de la valeur du nominal. Ainsi, un titre ayant pour nominal 1000 euros et cotant 100% vaudra 1000 euros. S’il s’échange à 95%, il vaudra 950 euros et 1050 euros, si son cours est de 105%.
De nombreux paramètres entrent en jeu pour évaluer le prix d’une obligation. D’abord, les taux d’intérêts qui sont eux même fonction de la situation économique. Généralement, les taux montent en période de croissance et baissent en temps de crise. Il peut aussi y avoir des tensions sur les taux en cas de difficultés financières d’un pays. L’inflation et la politique monétaire des banques centrales jouent également un rôle dans l’évolution des taux. Plus les anticipations d’inflation sont élevées plus les taux montent.
Pour les obligations privées, les paramètres spécifiques à l’émetteur et à son secteur influent également dans l’évolution du cours des obligations. Le paramètre le plus important pour un investisseur obligataire est la génération de cash flow de l’entreprise. L’endettement net et la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances de dettes jouent ici un rôle très important. Les notes de crédit décernées par les agences de notations (Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s) sont le reflet du profil de risque d’un émetteur.
En fonction de ces différents paramètres, le marché réclamera pour un émetteur donné un certain taux d’intérêt rémunérant le risque lié au contexte économique et de l’entreprise. Plus la situation sera difficile, plus les taux seront élevés.