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La Banque européenne d'investissement (BEI) s'ouvre à la blockchain pour son émission obligataire

En tant que l’un des plus gros émetteurs du marché de la dette, il n’y a rien d'anormal à voir la Banque européenne d’investissement émettre pour 100 millions d'euros d’obligations. Mais la transaction bouclée la semaine passée avait toutefois ceci de particulier : les obligations ont été consignées sur la blockchain.

Il s’agissait en effet d’une grande première pour l’institution financière des États membres de l'Union européenne. Pour réaliser cette opération, la BEI s’est donc basée sur la blockchain, cette technologie révolutionnaire qui valide les transactions des cryptomonnaies, et ce de manière totalement décentralisée.

Si la blockchain a été popularisée par le Bitcoin, pour son émission, la BEI s’est toutefois appuyée sur le réseau blockchain d’Ethereum, la deuxième plus grande monnaie virtuelle.

"Ces obligations numériques vont nous permettre d'accéder plus vite et plus facilement à des sources de financement alternatives, pour investir des projets à travers le monde", s'est félicité Mourinho Félix, vice-président de la BEI.

L’émission a été supervisée par Goldman Sachs, Banco Santander, mais aussi la Société Générale qui n’en était pas à son coup d’essai en la matière. 

En avril 2019 déjà, une filiale de la banque française avait contribué à l’émission d’obligations sur Ethereum, là aussi pour un total de 100 millions d’euros.

Jean-Marc Stenger, qui dirige justement Forge, la branche cryptomonnaies de Société Générale, compare lui cette évolution monétaire "à celle qui a eu lieu quand nous avons cessé de nous envoyer des lettres pour passer aux emails".

Pour la petite histoire, l’obligation remboursable dans deux ans par la BEI a été émise à un cours de 101,20% du nominal, avec un rendement annuel négatif de -0,60%.

Programme d'études sur la création d'un euro numérique

L’opération s’inscrivait plus largement dans le cadre d'un programme d'études sur la future création d'un euro numérique. 

Pour le particulier ou l’entreprise, les avantages d’un tel euro ne manquent pas. Emis directement par la BCE, il permettra d’éviter les frais de dépôts bancaires. Par conséquent, il coûtera moins cher. 

Les transactions seront également plus rapides car elles permettront d’éviter les règlements interbancaires. Enfin, les transactions étant encryptées et rendues infalsifiables via la technologie de la blockchain, l’argent sera logiquement sécurisé et à l’abri des cyberattaques, pertes et vols.

Pour plus d'informations à ce sujet, nous vous invitons à consulter notre article: Le futur euro numérique : moyen de paiement ou outil de surveillance ?