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Douche froide pour les obligations Portugal Telecom

C’est la douche froide pour les emprunts obligataires du groupe brésilien de télécommunications Oi et ceux émis par Portugal Telecom International Finance.

Selon l’agence Bloomberg, les porteurs d'obligations émises par Oi SA ont perdu près de deux milliards de dollars sur la seule journée de jeudi, après que les discussions concernant le rapprochement de l’opérateur avec son concurrent TIM ont échoué.

  • L'obligation Oi (5,75% - 2022) a perdu plus de sept points pour clôturer la séance de jeudi à 39% du nominal, un plus bas historique. Son rendement annuel culmine à 28% en dollar.
  • L’obligation Portugal Telecom International Finance BV (4,50% - 2025) a chuté de 13 points à 40% du nominal, avec un rendement annuel porté à 18% en euro.

Pour rappel, Portugal Telecom International Finance BV est une filiale à 100% du groupe brésilien. Le paiement des coupons et le remboursement dépendent donc de Oi.

Les discussions avec TIM échouent

Oi subit de plein fouet la récession au Brésil et la forte concurrence sur le marché des télécoms. Ces derniers temps, l’entreprise a multiplié les réductions de coûts pour réduire un endettement estimé à 35 milliards de réais (8,8 milliards de dollars). Selon Bloomberg, Oi doit rembourser cette année pas moins de 10 milliards de réals et la chute du réal brésilien face au dollar et à l'euro n'arrange pas les choses.

Fin octobre, on apprenait que l'opérateur était entré en négociations exclusives avec LetterOne, le fonds d'investissement contrôlé par le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, en vue d’un rapprochement avec TIM Participaçoes, la filiale brésilienne de Telecom Italia.

LetterOne s’était dit prêt à investir jusqu'à quatre milliards de dollars dans Oi en cas de rapprochement avec TIM Participaçoes.

Oi indiquait à l'époque qu'un rapprochement avec TIM (numéro deux du mobile au Brésil) permettrait de donner naissance à un opérateur mobile plus solide et mieux positionné, capable de rivaliser avec les acteurs mondiaux déjà présents au Brésil.

Mais dans un communiqué publié dans la journée d'hier, LetterOne a fait savoir qu’après quatre mois d’efforts de négociations pour élaborer un deal, Telecom Italia ne souhaitait plus participer à une fusion de sa filiale TIM avec Oi.

Dans la foulée, LetterOne a retiré sa proposition d’aide financière. Oi va évaluer de son côté l’impact de cette décision sur les possibilités de consolidations du marché au Brésil. A la bourse de New York, l'opérateur a clôturé la séance en baisse de 15% à 0,33 dollar.