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Perte de 414 millions d’euros pour Nyrstar, comment réagit l’obligation

C’est la douche froide pour Nyrstar ce matin à la bourse de Bruxelles, après que le groupe minier ait publié des résultats qui déçoivent les investisseurs. L’action perdait en effet près de 7% à 6,40 euros dès les premiers échanges.

Le spécialiste mondial du zinc, qui a changé de CEO en fin d’année passée, a enregistré une perte sèche de 414 millions d’euros au titre de son exercice 2016, contre 432 millions d’euros un an plus tôt.

Une nouvelle perte sèche qu'impute en grande partie la direction sur une moins-value de 266 millions d’euros actée sur les actifs miniers que Nyrstar s’active à céder.

Le chiffre d’affaires et l’Ebitda sous-jacent sont globalement en ligne avec les attentes, le premier s’élevant à 2,76 milliards d’euros, en baisse de 9% et le deuxième à 193 millions, en recul de 28%.

On notera que la production de métal a chuté de 114 millions d’euros pour s’établir à 222 millions, lié notamment à des arrêts de production prévus ou imprévus ou encore à une réduction dans les termes des charges de transformation.

En ce qui concerne le site australien de Port Pirie, le projet phare de Nyrstar qui consiste en la transformation d’une fonderie en une unité moderne avancée de récupération des métaux et de raffinage, la direction a confirmé ce qu’elle avait annoncé il y a quelques semaines, à savoir que des travaux complémentaires, qui coûteront 70 millions d’euros, vont engendrer six mois de retard dans sa mise en route.

Une fois opérationnel, le site de Port Pirie, dans lequel le groupe et les investisseurs fondent beaucoup d’espoir, devrait dégager un Ebitda annuel de 130 millions, précise le communiqué.

Autre élément qui a peut-être refroidi le marché, la dette nette du groupe était en hausse à 865 millions d’euros au 31 décembre dernier, soit 4,5 fois l'Ebitda, contre 781 millions un an plus tôt.

Stabilité sur le marché secondaire

Concernant la dette du groupe, elle est composée notamment d’un emprunt de 350 millions d’euros, servant un coupon fixe de 8,50% et remboursable le 15 septembre 2019.

Si l’action est malmenée en bourse, cette obligation évolue pour sa part à l’équilibre, non loin de ses plus hauts historiques autour des 109% du nominal, ramenant son rendement annuel à 4,30%.

L'investissement est fixé à 100.000 euros en nominal. Il s'agit d'un emprunt de type senior non-sécurisé, noté « B- » par Standard & Poor’s et « Caa1 » par Moody's.

Source

L’Echo, Nyrstar malmené en Bourse après ses résultats