Goldwasser Exchange

+32 (0)2 533 22 40
Du lundi au vendredi de 9h à 17h30

Accès client

Focus sur Kinder Morgan, désormais mieux noté par S&P

L’année 2019 démarre sur une bonne nouvelle pour Kinder Morgan, l’une des plus importantes compagnies d’infrastructures d’énergie en Amérique du Nord. S&P vient en effet de relever les ratings accordés à cet émetteur.

La note d’emprunteur à long terme, tant en devises locales qu’en devises étrangères, monte d’un échelon, à BBB contre BBB-. L'entreprise s'ancre enocre un peu plus dans la catégorie des émetteurs "Investment grade".

La décision n’est qu’une demi-surprise. En décembre, à l’occasion d’une présentation aux investisseurs, Kinder Morgan avait laissé entendre que "S&P avait fait part de son intention de relever la note de la compagnie américaine en janvier 2019". Et d’autres agences pourraient suivre puisque Moody’s et Fitch ont placé les ratings de la compagnie américaine "sous surveillance positive".

Kinder Morgan, dont la capitalisation boursière tourne autour de 37,6 milliards de dollars, affichait à la clôture du troisième trimestre 2018 un ratio de dette nette sur Ebitda (excédent brut d’exploitation) de 4,6, quasiment son objectif de 4,5 à long terme.

Elle juge par ailleurs "gérable" ses prochaines échéances, forte notamment d’une facilité de crédit de 5 milliards de dollars. La société, qui a une dette obligataire de 2,8 milliards à rembourser pour cette seule année 2019, est aussi présente sur le marché avec une souche d’une taille de 1,25 milliard à échéance 1er mars 2028 au coupon de 4,3%. Libellée par coupures de 2.000 dollars, l’obligation se négocie actuellement à un cours légèrement inférieur au pair, ce qui correspond à un rendement annuel d'environ 4,40%.

Des kilomètres de pipeline

Kinder Morgan indique sur son site internet qu’elle exploite ou détient un intérêt dans environ 84.000 miles de pipelines (135.200 km) et 152 terminaux. Ces infrastructures servent principalement au transport de gaz naturel, de produits pétroliers raffinés, de pétrole brut et de dioxyde de carbone (Co2). Quant aux terminaux, ils stockent et traitent avant tout des produits pétroliers et chimiques.

Concrètement, les infrastructures de Kinder Morgan fonctionnent un peu comme une autoroute à péage géante où la compagnie reçoit une commission pour l’utilisation des infrastructures, ce qui lui permet d’éviter de manière générale le risque lié à l’évolution du prix de la matière transportée. Seule exception, l’activité "Co2" où il existe une exposition aux prix des produits de base, mais ce risque est atténué par une stratégie de couverture. L’année dernière, plus de 90% du cash-flow a été généré par les redevances, souligne l’entreprise.

Parmi la clientèle de Kinder Morgan figurent de grandes sociétés pétrolières, des sociétés locales de distribution ainsi que des producteurs et autres transporteurs d’énergie. La société, qui emploie environ 11.000 personnes, précise que la révolution du gaz de schiste crée "un besoin énorme d’infrastructures énergétiques",  "plutôt favorable" pour ses activités.