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Vallourec : une augmentation de capital saluée comme il se doit par les obligataires

L’annonce par Vallourec d’une augmentation de capital de 800 millions d'euros visant à réduire sa dette a été saluée sur le marché secondaire. Pour ne citer qu’elle, l’obligation remboursable dans quatre ans a vu son cours bondir d'une quinzaine de points pour se traiter désormais à 88% du nominal.

 

Par la même occasion, le rendement annuel jusqu’à l’échéance de cet emprunt d’un demi-milliard d’euros se voit ramené à un peu plus de 5%. En d’autres termes, la prime de risque exigée par les investisseurs pour bien vouloir détenir de la dette marquée du sceau de Vallourec s’est fortement réduite.

Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros, ajoutons que l’obligation est notée en catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, l’agence de notation lui accordant un rating « B- ».

Dans un communiqué, le spécialiste des pipelines pétroliers et gaziers précise que cette injection de capitaux contribuera à faire baisser son ratio d’endettement.

Pour les créanciers obligataires, il s’agit naturellement d’une bonne nouvelle puisque l’opération est censée procurer, et ce à long terme, une source nouvelle de liquidité, de quoi aider Vallourec à honorer ses échéances de dettes.

Dans le cadre de cette « AK », Vallourec note qu’il peut compter sur le soutien d’actionnaires historiques dont Nippon Steel Corporation mais aussi Bpifrance, le bras financier de l’Etat français qui va mettre une nouvelle fois la main à la poche pour maintenir sa participation (entre 10 et 15%).

Une expertise reconnue mondialement

Vallourec fait partie des tous premiers acteurs du marché des tubes en acier sans soudure et leader mondial des solutions tubulaires premium pour les marchés de l'énergie.

Ses tubes sans soudure et connexions premium sont destinés aux opérations de forage, aux pipelines et à l’équipement des puits dans les conditions les plus extrêmes. Le secteur pétrolier, gazier et plus largement de la pétrochimie compte pour près de trois-quarts de son activité.

La société a clôturé l’exercice 2019 sur un chiffre d’affaires en légère hausse à hauteur de 4,17 milliards d’euros, dont la moitié provient de la zone Asie-Moyen-Orient et de l’Amérique du nord. L’exercice s’est en outre soldé par une perte supérieure à 300 millions d’euros.

On notera qu’il s’agit de la seconde augmentation de capital en l’espace de quelques années pour le groupe de Boulogne Billancourt. Car bien que son expertise soit mondialement reconnue, il ne s’est toujours pas remis de la chute du baril en 2015 qui a entrainé une chute des investissements des majors.

Pour bien performer, Vallourec a besoin que les cours du pétrole soient bien orientés. Au plus ces derniers sont élevés, au plus les majors pétrolières disposent de liquidités pour solliciter des sociétés parapétrolières afin d’analyser et exploiter des gisements potentiellement riches en pétrole.

A l’inverse, un cours peu élevé du baril freine ces mêmes investissements, ce qui se répercute sur les carnets de commandes des sociétés comme Vallourec.